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Quitter Facebook pour mieux progresser

Hands Holding Digital Devices with Business People Photo: Getty Images/iStockphoto

Pour bien des gens, les médias sociaux demeurent essentiellement une activité ludique.

On partage des photos de sa famille, de ses vacances; on garde contact avec des amis, on suit l’actualité… Or, ce n’est pas ce dont il est question ici.

Dans une lettre ouverte récemment publiée par le New York Times, un professeur associé en sciences informatiques à l’université de Georgetown, Cal Newport, s’attaque à l’idée de plus en plus répandue voulant que les médias sociaux (LinkedIn, Twitter et Facebook, par exemple) puissent servir à promouvoir une
carrière.

«On s’est fait dire qu’il est important d’entretenir sa marque personnelle [personal branding] dans les médias sociaux, comme si cela donnait accès à des occasions qu���on raterait autrement et permettait de trouver les contacts nécessaires pour faire avancer sa carrière.»

C’est faux et archifaux, soutient-il.

Une activité à «faible valeur ajoutée»
Pour défendre sa thèse, Cal Newport évoque un impératif économique : «Dans une économie de marché, écrit-il, on récompense ce qui est rare et ce qui a de la valeur.»

Les médias sociaux, à son avis, sont doublement fautifs à cet égard. D’une part, ils ne manquent aucunement d’adeptes, dans la mesure où 79% des Américains branchés à l’internet utilisent Facebook, 29% LinkedIn et 24% Twitter.

D’autre part, les médias sociaux ne permettent en aucun cas de se démarquer comme professionnel: «N’importe quel ado de 16 ans avec un téléphone intelligent peut inventer un hashtag ou écrire un article viral», affirme le professeur à titre d’illustration.

La valeur réelle, selon lui, se crée au prix d’un grand labeur: «Le succès professionnel est difficile mais pas compliqué à obtenir. Il suffit de peaufiner un produit utile et de l’appliquer à des choses auxquelles les gens s’intéressent.»

Ça ne peut pas nuire…
Dans la foulée de sa critique, le professeur associé met en garde les personnes qui entretiennent l’idée selon laquelle une présence dans les médias sociaux «ne peut pas nuire» à leur vie professionnelle.

M. Newport rappelle qu’une des principales qualités pour se démarquer dans une «économie de plus en plus complexe» est la capacité de se concentrer sans distraction sur des tâches complexes.

Or, c’est tout le problème des médias sociaux. Selon lui, ils seraient conçus pour créer de la dépendance en forçant le cerveau à rechercher sans cesse des stimuli faciles. «Quand le réflexe de Pavlov est bien établi, il devient très laborieux de fournir un effort de concentration de longue durée pour accomplir des tâches difficiles.»

Un choix à faire
En fin de compte, le professeur pose le dilemme suivant: est-il préférable de consacrer son temps et son énergie à devenir le meilleur dans son champ d’activité en menant à bien des projets concrets ou de gaspiller son temps sur LinkedIn ou sur Twitter à faire sa propre promotion dans l’espoir d’obtenir des mandats intéressants?

Poser la question, c’est y répondre!

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