Le Québec perd 8000 diplômés par année
Environ 8 000 Québécois anglophones, dont 70 % des diplômés bilingues de talent, quittent chaque année le Québec pour aller travailler ailleurs au Canada ou dans le monde, notamment aux États-Unis, selon une récente étude de Patrimoine canadien et de l’Université Carleton.
L’enquête intitulée Those Who Left and Those Who Stayed révèle que, de 1996 à 2001, la province a perdu 25 000 jeunes diplômés. L’exode des cerveaux est donc encore bien réel.
«C’est une problématique importante», affirme Philippe Roux, professeur à la Faculté de médecine et chercheur principal à l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC).
Selon M. Roux, l’exil de nos chercheurs n’est pas toujours motivé par l’appât du gain. «Pour plusieurs, c’est le manque d’occasions qui provoque leur départ, affirme-t-il. Ils s’installent à l’étranger de manière temporaire pendant leurs études aux cycles supérieurs, mais, faute de postes au Québec, ils y restent.»