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Sous les ailes du 415

Chaque jour, Josée Duquette contribue au bon déroulement de la construction d’avions amphibies. Depuis près de deux ans, elle gère une équipe de 16 per­sonnes qui fait le pont entre les ingénieurs et les assembleurs d’appareils. «L’équi­pe d’ingénieurs dit ce qui doit être fait. Notre équipe expli­que le comment. Nous servons, en quelque sorte, de traducteurs», précise Mme Duquette.

Cette dernière se dit un peu étonnée de se retrouver là. Rien, indique-t-elle, ne la prédestinait à travailler dans l’aéronautique. Ni ses études (un baccalauréat en sciences politiques!) ni son amour pour les avions ou la mécanique. «Je savais mettre de l’essence dans mon auto, c’est à peu près tout!» rigole-t-elle. Un peu de chance, de l’enthousiasme, mais aussi de l’efficacité et des compétences naturelles en administration et en relations avec le personnel : voilà quelques ingrédients qui l’ont amenée là où elle est, selon elle. Et des gens qui ont cru en elle…

«Je suis quelqu’un qui pèse tout le temps le pour et le contre, affirme Josée Duquette. Je ne suis pas fonceuse et je ne cherche pas le spotlight. Quand une occasion se présente à moi, je me demande tout le temps si j’ai ce qu’il faut, si je ne vais pas me casser la gueule. Dans ce cas-ci, je me suis dit que je regretterais de ne pas au moins essayer.» Et visiblement, elle est heureuse de son choix et ne retournerait pas en arrière, même si, de son propre aveu, «les trois premiers mois, c’était du chinois!»

Pas une technologue
Avant de déménager ses pénates du côté des opérations, Mme Duquette a travaillé pendant 13 ans comme éditrice au service à la clientèle. Même si, comme elle le dit elle-même, elle n’est pas une technologue, elle doit quand même saisir le portrait d’ensemble qui est demandé, afin de s’assurer que son équipe répond aux besoins. «Mais j’ai appris avec le temps à ne pas me sentir obligée de tout connaître. D’autres sont là pour m’appuyer», déclare-t-elle.

Elle doit plutôt s’assurer que les méthodes sont livrées à temps et élaborées par les personnes-clés. «Je me suis beaucoup occupée de recrutement dans la dernière année, car nous avions besoin de varier les compétences à l’intérieur de l’équipe», ajoute Mme Duquette.

Entre ses fins de semaine dans les arénas et la cinquantaine d’heures de travail par semaine que son poste requiert, Josée Duquette rêve parfois de s’envoler vers les Caraïbes. «C’est beaucoup de travail, avoue-t-elle. Je ne suis pas forcée d’en faire autant, mais j’ai l’impression de ne pas accomplir suffisamment si je le fais pas.»

Pour évacuer le stress, elle se rend avec sa petite famille voir jouer son jeune fils au hockey. «Quand tu cries pour encourager une équipe de novices, tu ne penses pas à ton emploi», confie-t-elle. Cela dit, elle aime ça quand ça bouge. «J’apprends beaucoup, et les journées passent extrêmement vite. Il y a toujours un imprévu. J’aime les défis que je relève chaque jour, et c’est ce qui fait l’attrait de mon boulot», conclut-elle.

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