La crise n'atteint pas les départements d'économie
«De toute l’histoire du Département de sciences économiques de l’Université de Montréal, il n’y a jamais eu autant d’étudiants qu’aujourd’hui et c’est une tendance générale en Amérique du Nord», déclare le directeur du Département de sciences économiques de l’Université de Montréal, Michel Poitevin.
Depuis deux ou trois ans, chaque année, l’institution connaît une augmentation croissante du nombre d’étudiants s’inscrivant en économie. «Il est peut-être un peu tôt pour savoir si la crise économique influe en bien ou en mal sur les
inscriptions au sein du Département, précise M. Poitevin. Les choix de programmes ont été faits bien avant la situation actuelle. Mais la crise économique pourrait susciter un intérêt particulier pour cette discipline.»
Même son de cloche du côté du directeur du programme de sciences économiques de l’UQAM, Stéphane Pallage. «Au cours des 10 dernières années, il y a eu une très forte hausse des inscriptions au Département d’économie de l’UQAM, et en période de crise, ce chiffre a tendance à augmenter, indique-t-il. Nous ferons le bilan l’an prochain.»
Le vent dans les voiles
Ce qu’on peut dire pour l’instant, et les statistiques ne trompent pas, c’est que la matière a le vent dans les voiles. À l’Université de Montréal, le nombre de nouveaux étudiants en économie a augmenté de 25 % entre les années scolaires 2006-2007 et 2007-2008. Et plus l’étudiant avance dans son cursus universitaire, plus il aura de chances de trouver un emploi.
«Ceux qui veulent faire carrière en économie doivent détenir au moins une maîtrise, estime M. Poitevin. Il est facile pour eux de trouver un emploi. L’économie est une formation très pertinente pour se frayer un chemin sur le marché du travail.»
Encore une fois, Stéphane Pallage partage cette opinion et reste très optimiste malgré la crise. «Il y a beaucoup d’emplois dans le secteur, et je ne crois pas que les étudiants auront plus de mal qu’avant à trouver un emploi à cause de la crise», mentionne-t-il.