Soutenez

Apprenti et compagnon

Louis Montambeault - Métro

L’entrée sur le marché du travail ne met pas nécessairement fin à la période d’apprentissage professionnel. Que vous soyez finissant ou même travailleur, le Programme d’apprentissa­ge en milieu de travail d’Emploi-Québec vous offre la chance de parfaire vos connaissances tout en exerçant un des 56 mé­tiers reconnus par le program­me. Sa particularité réside dans le fait qu’il utilise la formule du compagnonnage.

Le compagnonnage prend la forme d’une relation étroite qui se développe entre deux employés qui exercent le même métier au sein d’une même entreprise. L’un d’eux joue le rôle d’apprenti, et l’autre, celui de compagnon. L’apprenti est généralement l’instigateur de cette relation. C’est lui qui désire en apprendre davantage sur son métier à travers l’acquisition de nouvelles compétences.

Le compagnon est en quelque sorte l’accompagnateur de ce dernier. Comptant plusieurs années d’expérience dans le métier, il transmet son savoir-faire à l’apprenti en utilisant un carnet d’apprentissage pour le guider. Ce carnet, élaboré en collaboration avec les milieux professionnels, détaille les compétences que l’apprenti doit maîtriser.

Un programme à durée variable
Le programme, d’une durée variant de quelques semaines à plusieurs mois, se termine avec l’émission d’un certificat de qualification professionnelle ou d’une attestation de compétences qui sera remis à l’apprenti par Emploi-Québec.

Bien que ce certificat n’ait pas une incidence directe sur lesalaire de l’apprenti, il peut tout de même constituer un argument de poids lorsque viendra le temps de demander une augmentation ou une promotion. De plus, le programme est entièrement gratuit pour l’apprenti, le compagnon et l’entreprise. «Le programme est une source de motivation pour l’apprenti», estime Sylvie Leroux, qui est conseillère régionale pour l’apprentissage en milieu de travail à Emploi-Québec Montréal.

«Il permet de développer ses compétences, de faire le tour de tous les côtés pratiques d’un métier. Par exemple, un apprenti en mécanique industrielle apprendra à utiliser plusieurs types de machines hydrauliques et pneumatiques, et à effectuer l’entretien et la réparation de ces machines. Sans sa participation au programme, ce travailleur pourrait très bien être affecté à une seule machine, sans jamais élargir ses compétences.»

Plus de 81 certificats peuvent être obtenus dans 56 métiers qui vont de coiffeur à libraire, en passant par machiniste ou soudeur. La popularité du programme ne cesse de grandir depuis sa création en 1993. Normal, selon Mme Leroux : «Nous n’avons rien inventé, puisque c’est depuis la nuit des temps que les gens se transmettent leur savoir d’une génération à l’autre.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.