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Décrocher un diplôme sans crouler sous les dettes

Brian Coulton - Métro Canada

Les étudiants qui viennent d’obtenir leur diplôme d’études secondaires traversent peut-être une période de nouveauté, car c’est la première fois qu’ils quittent le nid familial et fréquentent le collège ou l’université. Toutefois, il y a une chose à laquelle de nombreux étudiants ne sont pas prêts : gérer leurs propres finances pour la première fois. 

L’Investor Education Fund, une initiative de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario, qui vise à aider la population à utiliser correctement l’information financière, a réalisé une enquête auprès d’étudiants ontariens de 14 à 18 ans. Cette dernière révèle que moins de la moitié des répondants savaient dresser un budget et que seulement 38 % d’entre eux se sentaient prêts à gérer leur argent après les études secondaires.«Les compétences en gestion financière d’une personne influent directement sur sa capacité à répondre à certains besoins financiers dans le futur», affirme Perry Quinton, président de l’Investor Education Fund.

Que ce soit lors de l’achat d’une propriété, d’un véhicule ou d’une entreprise, les mauvaises décisions financières que l’on prend aujourd’hui peuvent compromettre cette capacité dans le futur. «À cette étape, l’argent est là, et le dépenser est tout ce qui compte, poursuit-il. On ne se soucie guère des conséquences à long terme.»

Équilibrer le budget
Même si les étudiants de niveau postsecondaire s’endettent en masse à cause des prêts étudiants et des cartes de crédit, Murray Baker croit qu’il est possible de décrocher un diplôme sans être criblé de dettes.

Pour équilibrer leur budget, l’auteur de The Debt-Free Graduate recommande aux étudiants d’établir des «lignes directrices» pour l’année et de détailler quand ils toucheront de l’argent provenant de prêts étudiants, d’économies et d’emplois d’été. «Les étudiants peuvent envisager l’avenir et se dire  « On dirait bien que je vais être à court d’ici tel mois », illustre-t-il. Ils peuvent ensuite prendre des mesures à l’avance, ce qui est beaucoup moins stressant pour eux et leur permet de se concentrer sur leurs études.»

M. Murray propose aux étudiants qui doivent emprunter de l’argent pour payer leurs dépenses de contracter un prêt étudiant en premier lieu et de considérer l’obtention d’une carte de crédit en dernier recours. «Les prêts étudiants constituent la meilleure option, soutient-il. Non seulement le taux d’intérêt est réglementé par le gouvernement, mais il existe aussi de multiples mécanismes d’aide pour les étudiants qui ont de la difficulté à rembourser le prêt plus tard.»

Cartes de crédit
Néanmoins, les cartes de crédit peuvent aider les étudiants à atteindre ces buts à long terme, d’après Elena Jara, coordonnatrice de la sensibilisation pour l’organisme de conseil en matière de crédit à but non lucratif Credit Canada.

Elle suggère aux étudiants de commencer avec une faible limite de crédit. Ainsi, ils ne sont pas tentés de trop s’endetter et cela n’engendre pas de conséquences négatives. «S’ils travaillent à temps partiel et qu’ils demandent une carte de crédit dont la limite est très basse, peut-être 300 $ à 500 $, ils pourront se bâtir une cote de crédit et apprendre à bien gérer une carte au fil du temps», fait valoir Mme Jara.

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