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Techniques de muséologie: pour voir l'envers des musées

Les musées du Québec ont enregistré, en 2008, 12,57 millions d’entrées. Pour satisfaire la curiosité de tous ces visiteurs, un peu plus d’un millier de techniciens en muséologie ont travaillé en coulisse pour préparer les expositions. For­mation encore méconnue, les techniques de muséologie commencent, après une di­zaine d’années d’existence, à sortir de l’ombre.

Uniquement offert au cégep Montmorency, le DEC en techniques de muséologie accueille chaque année une quarantaine d’étudiants. Du lot, seulement une vingtaine obtiennent leur diplôme. «Nous perdons beaucoup d’étudiants après la première session parce qu’ils sont déçus de voir en quoi consiste le programme, indique Marie-Claude Dion, coordonnatrice du programme au cégep lavallois. Plusieurs confondent la technique avec la formation en histoire de l’art. Mais ce n’est pas du tout la même chose.»

Alors que le programme d’histoire de l’art offre une formation thé­o­rique sur les grands courants artisti­ques, le DEC en techniques de muséologie propose un enseignement multidisciplinaire qui englobe autant la théorie que le travail informatique ou les travaux manuels tels que la couture, la menuiserie et la soudure. «La partie manuelle de la formation est très importante, précise Mme Dion. Il faut aimer ça.»

Élèves polyvalents
Au terme de leurs études de trois ans, les diplômés des techniques de muséologie doivent avoir acquis cinq grandes compétences. Les techniciens doivent d’abord être en mesure de protéger les objets des collections de toute forme de détérioration. Ils sont également responsables de documenter ces objets afin qu’ils puissent être facilement retrouvés dans les bases de données.

Vient ensuite le montage des expositions. Les techniciens doivent en concevoir les plans et créer des décors, des éclairages et des vignettes descriptives. Ils doivent aussi être capables de fabriquer sur mesure certains éléments muséologiques tels que des mannequins ou des supports à instruments de musique. Enfin, les techniciens doivent avoir acquis les notions de gestion qui leur permettront de répondre à des appels d’offres, de faire des budgets et de préparer un calendrier.

La grande polyvalence qui caractérise les techniciens en muséologie est sans doute l’un de leurs plus beaux atouts. Elle leur offre la chance, en plus de pouvoir décrocher un emploi dans un musée, d’ouvrir leurs horizons professionnels. «Plusieurs diplômés se trouvent des emplois dans des endroits auxquels nous n’aurions pas pensé, souligne Marie-Claude Dion.

Par exemple, le Cirque du Soleil en a engagé plusieurs pour s’occuper de sa collection de costumes. Le monde du cinéma apprécie aussi beaucoup les techniciens de muséologie. Puisqu’ils sont habitués à gérer de nombreux objets, ils deviennent de bons accessoiristes.»

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