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Une administration qui redore son blason

Les dernières années ont été difficiles pour les administrateurs. Les retentissants scandales financiers ont mis en lumière l’importance de la saine gestion. Souvent décriés et ridiculisés, l’administration publique et ses contrôles sévères sont devenus une référence pour bien des entreprises privées, toute une victoire pour ce domaine.

À?tel point que l’UQAM offre depuis peu un baccalauréat en gestion publique, alors que l’École nationale d’administration publi­que (ENAP) propose des formations de 2e et 3e cycle.
«Il faut savoir que l’administration publique constitue une gestion très différente de la gestion privée, explique Lucie Rouillard, professeure à l’ENAP. Nous avons un cadre très contraignant, nous devons répondre à plusieurs normes et nous avons des comptes à rendre à l’Assemblée nationale, au gouvernement et à la population. Il faut être transparent.»

Polyvalence requise
Si la transparence est un aspect essentiel de la gestion publique, la pluridisciplinarité l’est également. «Vous pouvez aussi bien travailler pour une commission scolaire que pour une société de transport ou un ministère, fait valoir Maurice Couture, qui s’occupe du baccalauréat en gestion publique, un programme relevant de l’École des sciences de la gestion et de la Faculté de science politique et de droit de l’UQAM. Il est important d’avoir une vision globale qui permet de mieux saisir les tenants et les aboutissants d’une situation donnée.»

Si ces deux établissements misent sur un enseignement pluridisciplinaire, en proposant aussi bien des cours d’administration et de gestion que de droit, d’éthique et de science politique, elles offrent toutefois des diplômes différents. «Nos étudiants ont déjà une spécialisation, soutient Pierre Cliche, qui enseigne lui aussi à l’ENAP. Ils amènent leur bagage et leur expertise dans nos cours. Ça enrichit les discussions.»

Cette pluridisciplinarité devient aussi un atout lorsque les étudiants doivent se trouver un emploi. «Le taux de placement est très bon, surtout du côté de l’administration fédérale, où les occasions sont intéressantes, soutient Maurice Couture. De toute façon, tous les secteurs sont intéressés par les étudiants en gestion publique.»

Selon Lucie Rouillard, «même l’entreprise privée lorgne du côté de nos finissants. Beaucoup d’entreprises ont besoin de gestionnaires qui sont familiers avec le fonctionnement de l’appareil gouvernemental, un aspect que connaissent bien nos étudiants.» 

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