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Orthophonistes: des scientifiques à l'écoute

Les orthophonistes sont doublement touchés par le vieillissement de la population. D’abord, les départs à la retraite des boumeurs augmentent les besoins en effectifs, mais plus important encore est le fait qu’une population âgée est souvent amenée à consulter ces spécialistes. Paradoxalement, alors qu’il y a pénurie, les orthophonistes n’ont jamais été aussi nombreux qu’aujourd’hui.

Selon l’Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec (OOAQ), 1 personne sur 10 souffre de troubles de la communication. Bégaie­ment, dysphasie, dyslexie et aphasie sont quelques-uns des problèmes pour lesquels leur expertise est essentielle.

Les orthophonistes doivent développer des compétences pluridisciplinaires (en linguistique notamment et en neurologie) mais également des qualités relationnelles. «C’est un métier où l’on travaille avec des enfants, des adultes, en milieu scolaire, en milieu hospitalier; on peut aussi enseigner ou faire de la recherche, indique Marie-Pierre Caouette, présidente de l’OOAQ. Il y a vraiment plusieurs possibilités de carrière à différents moments de son parcours.»

Julie Fortier Blanc a d’abord exercé dans le milieu hospitalier pendant sept ans avant de retourner aux études afin de compléter un doctorat. Aujourd’hui, elle est professeure agrégée à l’École d’orthophonie et d’audiologie de l’Université de Montréal. «J’ai choisi cette profession parce que je trouvais intéressant de jumeler les données scientifiques à la relation d’aide. Il faut lire les recherches tout en réfléchissant aux façons concrètes de traiter le problème.»

Une maîtrise en orthophonie est obligatoire pour l’inscription à l’Ordre et pour l’exercice de la profession. L’Université de Montréal, l’Université Laval, McGill et d’ici deux ans l’UQTR proposent le diplôme, accessible aux étudiants en psychologie, en linguistique ou en éducation notamment.

Un manque de main-d’Å“uvre
Le vieillissement de la population explique le manque de main-d’Å“uvre, mais il faut également préciser que cette profession reste très jeune – elle existe seulement depuis 1956 au Canada. Une des missions de l’OOAQ consiste à faire connaître ce métier. Et bien que la pénurie soit indéniable, elle est en voie d’être résorbée, selon la présidente de l’Ordre.

«Au cours des 20 dernières années, les effectifs de la profession ont quadruplé,  indique Mme Caouette. Dans la prochaine année, 140 orthophonistes arriveront sur le marché québécois. Il y a 15 ans, ils étaient à peine 35 finissants.» À l’heure actuelle, on compte près de 1 800 orthophonistes inscrits à l’OOAQ.

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