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Acupuncture, une profession qui pique la curiosité

Depuis plusieurs années, l’acupuncture s’est taillé une place dans le milieu des médecines douces au Québec. Basée sur l’utilisation de différentes techniques de médecine chinoise, cette profession est réglementée par un ordre professionnel, et on peut la pratiquer après avoir obtenu un DEC dispensé uniquement au Collège Rosemont.

Même si, à première vue, l’idée de se voir planter plusieurs aiguilles dans la peau ne réjouit personne, l’acupuncture est une médecine alternative de plus en plus prisée dans le monde. Que ce soit à l’aide des traditionnelles aiguilles ou de chaleur, de pressions ou de rayons lumineux, cet art thérapeutique tout droit issu de la médecine chinoise permettrait de soulager de nombreux maux : douleurs de toutes sortes, problèmes de sommeil, stress, problèmes digestifs, allergies, douleurs menstruelles…

«L’acupuncture permet de traiter de nombreux problèmes fonctionnels qui ne nécessitent pas de chirurgie», affirme Ghyslaine Douville, porte-parole du département d’acupuncture du Collège Rosemont, où ce DEC est offert depuis 1987.

Le collège dispense près de 2 640 heures de formation, réparties entre les sciences occidentales (anatomie, physiologie, microbiologie, pathologie…), les techniques d’acupuncture, les cours d’examen physique et une formation générale (français, philosophie…). Un stage de
8 heures par semaine et un autre de 24 heures par semaine sont prévus aux 5e et 6e sessions.

Une moyenne d’âge élevée
Ce DEC comprend deux autres particularités. La première est sans doute la moyenne d’âge de ses étudiants, qui se situe autour de 27 ans : «La plupart de nos étudiants ont déjà un DEC ou un diplôme en santé, en psychologie, voire en sciences, et reviennent au collège pour étudier l’acupuncture», con­firme Mme Douville.

La seconde est la présence, au sein même du collège, d’une clinique-école de 24 lits ouverte au public, permettant aux étudiants d’y effectuer leurs stages.

À l’issue du programme, les diplômés reçoivent un permis de pratique décerné par l’Ordre des acupuncteurs du Québec, qui réglemente la profession depuis 1995 et conduit régulièrement des inspections, incitant à la formation continue. «Il y a 10 ou 15 ans, ça prenait environ 5 ans pour se construire une clientèle, se souvient Ghyslaine Douville. Mais aujourd’hui, certains diplômés peuvent déjà vivre de l’acupuncture au bout d’un an. C’est un métier où tout le monde réussit à se placer.»

Une profession libérale
L’acupuncteur a la possibilité d’exercer seul à la maison, ou encore au sein d’une clinique médicale ou d’une clinique multi-approches. Par exemple,  Marilyne Meloche, une acupunctrice diplômée du Collège Rosemont, exerce présentement à la Clinique Altermed. Elle estime que «cela vaut la peine de s’entourer d’autres thérapeutes de la santé afin de travailler en interdisciplinarité et d’optimiser les résultats pour les patients.»

Un détail d’importance : «l’acupuncture n’est pas une profession salariée; il faut donc être prêt à démarrer son entreprise», rappelle Mme Douville.

Ainsi, de nombreux acupuncteurs adoptent des horaires variables afin d’être disponibles le soir pour les personnes actives et le jour pour les personnes âgées. Le plus important reste «d’avoir envie d’aider l’autre et d’être curieux, car la médecine chinoise est tellement vaste qu’il y a toujours quelque chose à apprendre», estime Mme Meloche.

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