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Monteur de câbles et de circuits: Un travail de précision

Malgré la récession et la concurrence de la main-d’Å“uvre sous-payée travaillant dans les pays émergents, les étudiants du DEP Montage de câbles et de circuits ont un avenir prometteur, selon Alexandre Benoit, enseignant à l’École des métiers de l’aérospatiale de Montréal, le seul établissement québécois qui offre cette formation.

La demande de monteurs de câbles et de circuits devrait croître au cours de la première moitié de la décennie. «Les activités reliées à la production des avions Série C de Bombardier devraient augmenter jusqu’en 2015, prévoit M. Benoit. Plusieurs de nos diplômés contribueront à leur fabrication. Et même sans ce projet, il y aura toujours de la place pour les monteurs.»

C’est la raison pour laquelle Arturo Cerda, qui travaille pour l’entreprise française NSE, a choisi cette formation. «Au Mexique, je travaillais en électronique dans le secteur de la construction, raconte-t-il. Faire reconnaître mes compétences au Québec était un processus long et coûteux. J’ai décidé de faire le DEP, car je savais qu’il y avait une pénurie de main-d’Å“uvre dans ce domaine.»

Le DEP dure 945 heures et s’étale sur environ 10 mois. La formation comprend un stage de 160 heures, soit quatre semaines à temps plein. Les diplômés peuvent installer et réparer des câbles électriques. Ils sont aussi capables de monter des circuits imprimés.

Le marché du travail
Les diplômés Å“uvrent au sein de divers secteurs d’activités. L’industrie aéronautique et la Défense nationale en sont deux. «Les monteurs peuvent entretenir des avions ou des hélicoptères, explique M. Benoit. Les nombreuses petites compagnies qui fabriquent des produits électroniques, comme les systèmes d’alarme, embauchent, elles aussi. Il existe aussi par ailleurs des  agences qui permettent à nos diplômés de voyager. Celles-ci accomplissent des mandats partout dans le monde.»

Le DEP s’adresse à ceux qui s’intéressent à l’électronique. «Nous accueillons un bon nombre d’étudiantes, affirme l’enseignant. Elles représentent environ 30 % de notre clientèle. Malheu­reusement, les personnes daltoniennes ne peuvent pas effectuer ce métier en raison des codes de couleurs utilisés pour distinguer les câbles et les circuits.»

Très important : pour exercer ce métier, il faut être minutieux. «Notre travail doit être irréprochable, ajoute Arturo. Le conducteur d’une automobile en panne peut se garer sur la voie d’accotement; le pilote d’un avion n’a pas cette chance.»

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