Soutenez

À court de lendemains

«C’est un nouveau départ! Désormais, je serai mieux organisé et je ferai tous mes travaux à l’avance», se promettent bon nombre d’étudiants qui commencent la session. Malgré leurs bonnes intentions, nombreux sont ceux qui ont de la difficulté à gérer leur emploi du temps.

À force de tout remettre au lendemain, certains étudiants se retrouvent submergés par l’ampleur de la tâche à accomplir. «La procrastination scolaire est l’un des motifs de consultation les plus souvent invoqués à la mi-session», constate Dania Ramirez, psychologue au Centre de soutien aux études et au développement de carrière de l’Université de Montréal.

Par rapport aux travailleurs qui ont un horaire régulier, les étudiants sont plus susceptibles de succomber à l’envie de procrastiner. «Les universitaires travaillent souvent à domicile et doivent gérer leur emploi du temps, explique René-André Hervieux, un conseiller d’orientation de l’UQAM qui effectue un doctorat sur la procrastination. Ils sont exposés à diverses tentations qui peuvent les détourner de leurs tâches.»

Est-ce grave?
À moins qu’elle ne mette votre session en péril, la procrastination n’est pas nécessairement un problème, souligne René-André Hervieux. «On moralise trop cette question, déplore-t-il. Aux États-Unis, les psychologues traitent la procrastination comme une maladie. En France, on vous répondra que c’est normal et que tout le monde fait ça!»

Remettre une action à plus tard peut être stratégique. Certaines personnes trouvent qu’elles sont plus productives lorsqu’elles travaillent sous pression.

Carburer à l’adrénaline n’est cependant pas une bonne solution, estime Dania Ra­mirez. «Il y a des étudiants qui réussissent bien leur examen après avoir étudié à la dernière minute, concède-t-elle. Sauf que cette stratégie sollicite davantage la mémoire à court terme, ce qui ne permet pas l’intégration de la matière. Ces mêmes étudiants ont beau avoir un bon bulletin, ils risquent d’être moins à l’aise lorsqu’ils devront mettre leurs connaissances en pratique pendant un stage ou sur le marché du travail.»

Deux conseils pour travailler aujourd’hui

1. Procédez par étapes
Pas besoin de tout faire d’un coup. Séparez le travail en plusieurs
tâches. Choisissez un moment pour réaliser chacune d’elles. Par
exemple, au lieu de vous donner comme objectif de rédiger un compte
rendu de 10 pages cette semaine, pévoyez  un horaire précis, comme
l’écriture de cinq pages le mardi après-midi et de cinq autres le jeudi
matin.

2. Donnez-vous des objectifs réalistes
Un agenda bien rempli, ça ne sert à rien si on n’arrive pas à le
respecter. «Certains étudiants préparent un horaire irréaliste,
constate Dania Ramirez. D’autres en font un, mais ils ne le regardent
pas. Il faut pouvoir faire le suivi de son organisation du temps pour
voir ce qui a fonctionné et ce qui est à améliorer.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.