Soutenez

En entrevue, gare à la «survente»!

Photo: Métro

Dès la première rencontre, vous la trouvez drôle, sympa et ravissante. Elle affirme être un vrai cordon bleu et une fée du logis. Vous tombez littéralement sous son charme, et après vous être brièvement fréquentés, vous l’accueillez chez vous avec une bague au doigt.

C’est là que vous découvrez que ce qu’elle entendait par cordon bleu, c’est de savoir faire griller une toast, qu’elle a troqué sa belle petite jupe rouge contre un vieux poncho en laine de yak et des «sandales de Jésus» et que son sens de l’humour a été remplacé par une grande propension à la critique sarcastique… Quand vous réalisez enfin qu’elle s’appelle Fiona et que vous vous êtes fait avoir par un pit-bull déguisé en princesse, vous la mettez à la porte!

Ce qui a cassé l’ambiance, c’est davantage la mauvaise surprise que les faits en tant que tels. Si elle avait été honnête dès le début, vous l’auriez peut-être aimée telle qu’elle est et ça se serait mieux passé. Il est fort possible aussi que vous ne l’auriez pas retenue, mais au moins, dans ce cas-là, personne n’aurait perdu son temps.

Dans le cadre d’une entrevue d’embauche, c’est la même chose… sauf qu’il est plus difficile de berner un recruteur, car c’est un professionnel. Si vous vous inventez une personnalité idéale, il suffira de vous pousser dans vos retranchements pour vous coincer. Si vous «survendez» vos compétences plutôt que vos qualités personnelles, vous passerez peut-être le test avec les ressources humaines, mais ce sera le gestionnaire qui vous plantera en deuxième entrevue.

Certains superviseurs n’hésitent pas à faire des entrevues très techniques, et gare à vous si vous ne maîtrisez finalement pas ce que vous avez dit maîtriser! Je le répète, le problème ne vient pas du fait qu’il vous manque certaines compétences… Il est d’ailleurs très rare qu’un candidat remplisse tous les critères relatifs à un poste. Non, le préjudice vient du fait que vous avez menti sur certains aspects de votre profil.

Mais admettons que vous êtes expert en camouflage, que vous réussissiez avec succès vos deux rencontres et que même vos références ne vous trahissent pas. Vous êtes embauché! Ne dites pas «ouf», car une fois en poste, il faudra assurer. Votre travail et votre attitude seront évalués en fonction de ce que vous avez dégagé en entrevue. Tout le monde le sait : chassez le naturel… et il revient au galop!

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.