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Vos bottines suivent-elles vos babines?

Que diriez-vous à un parent conduisant régulièrement en état d’ébriété qui fustigerait son ado tenté de prendre le volant après avoir bu? Que diriez-vous à un propriétaire d’entreprise incapable de supporter le moindre retard chez ses employés qui aurait lui-même l’habitude d’arriver en retard au travail le matin? Que pensez-vous des patrons qui prêchent l’austérité en demandant des sacrifices aux troupes, mais qui se paient des bonis comme si la prospérité était omniprésente?

La réponse est simple : sois conséquent. Vous ne pouvez pas exiger des autres des comportements qui vous n’avez pas. Vous ne pouvez pas vous contenter de dire «Fais ce que je dis et pas ce que je fais». Si vos gestes diffèrent de vos paroles, ce sont vos gestes que les gens retiendront pour déterminer quels sont les comportements acceptables dans votre organisation. Cessez d’être ambigu.

Un exemple concret

Je visitais récemment une grande usine où, pour réduire le nombre d’accidents, on avait imposé une limite de vitesse de 25 km/h. Malgré les appels à la prudence, les gens n’écoutaient pas. Qu’est-ce que j’apprends pendant cette visite? Que les patrons continuaient à y rouler à 50! Quelle crédibilité les appels à la prudence pouvaient-ils avoir? L’employeur s’est mis à imposer des pénalités aux cadres conduisant trop vite et, très rapidement, la vitesse moyenne a diminué sur sa propriété.

Dès que vos gestes ne correspondent pas à vos paroles, quel que soit votre niveau dans l’organisation, vous vous privez d’un puissant outil d’influence qui s’appelle la crédibilité. Vous passez pour un clown. Or, personne n’a envie de suivre un clown.  Au lieu de l’écouter, on le regarde aller, on l’écoute parler et on le trouve pitoyable.

À la limite, on va faire
le contraire de ce qu’il demande justement parce qu’il émet des messages ambivalents. Quelle est la leçon pour vous ce matin? Prêchez par l’exemple. Si vous constatez que certaines de vos con?signes ne sont pas suivies autour de vous, commencez par vous demander si vous les suivez vous-même. Si la réponse est non, changez vos agissements avant de lever les yeux au ciel en vous plaignant que les gens n’en font qu’à leur tête.

Cela vaut tout autant dans le secteur public que dans le privé. N’imposez jamais aux autres une médecine que vous n’êtes pas prêt à ingurgiter vous-même. Devenez un exemple. Vous remarquerez rapidement que votre influence grandira.

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