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Réalisateur dans l'âme

Bénédicte Lebel-Matte - Métro

À l’école secondaire, Christian Laurence s’amusait avec ses amis à écumer les clubs vidéo à la recherche des plus mauvais longs métrages. Passant ensuite des films d’horreur italiens aux films de Kubrick, il a découvert sa véritable passion pour le cinéma et en a fait son gagne-pain.

En 1999, Christian Laurence a fondé avec des amis le mouvement Kino, un regroupement d’artistes encourageant la pro­duction et la diffusion d’Å“uvres indépendantes. «YouTube n’existait pas à l’épo­que, fait remarquer le réalisateur. Le défi était alors de diffuser nos courts métrages.» Le réalisateur est con-vaincu que son métier s’apprend avec la pratique. «Comme un musicien gratte sa guitare pour se pratiquer, moi j’ai tourné des courts métrages pour me faire la main», compare-t-il.

Après avoir travaillé à la réalisation de plusieurs publicités, Christian Laurence s’est tourné davantage vers le cinéma et a signé récemment Le journal d’Aurélie Laflamme, qui est sorti en salle en avril dernier.

Étudier pour se donner des outils
Ayant lui-même obtenu un diplôme en communication et cinéma à l’UQAM, il estime que des études en cinéma peuvent être bénéfiques. Elles permettent d’apprendre les techniques de base et de se faire des contacts qui serviront par la suite. Il considère toutefois que l’apprentissage le plus important se trouve ailleurs. «L’école t’apprend la base, mais ça ne te donne pas quelque chose à dire. Pour ça, il faut essayer plusieurs choses différentes, des vo­yages, des rencontres… Bref, il faut s’intéresser à tout.»

Quelles sont les qualités d’un bon réalisateur? «Il faut avoir de l’imagination et un certain talent de conteur», croit-il. Pour lui, le cinéma est l’art qui demande le plus grand travail d’équipe. C’est pourquoi il affirme qu’un  réalisateur doit aussi posséder un certain côté rassembleur. «Le rôle d’un réalisateur est de préparer toute l’équipe afin qu’elle soit à son meilleur, tout en étant capable de garder sa propre vision des choses», souligne-t-il.

Comme tous les autres métiers de pigistes, celui de réalisateur comporte son lot d’incertitudes. Certaines périodes sont très chargées, tandis que d’autres sont très peu occupées. C’est aussi un métier qui s’avère parfois injuste, selon Christian Laurence. «Ça peut prendre cinq ans pour faire un film, et cinq minutes pour que la critique le démolisse, fait-il valoir. Il faut être capable d’avoir du recul et d’être zen par rapport à tout ça.»

Christian Laurence ne chômera pas cet automne. Il travaille présentement à un autre long métrage et à une émission de télévision qui sera diffusée à VRAK. TV.

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