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Diversité au travail: de nombreux défis

Les personnes handicapées sont encore sous-représentées sur le marché du travail. Un livre blanc publié hier fait état de la situation et propose des pistes d’action.

Les adultes handicapés ont moins de chances de faire partie du marché du travail que les autres, selon le rapport Vers l’intégration des personnes handicapées 2009. Toujours selon le même rapport, alors que plus de 80 % des hommes non handicapés ont un emploi, les hommes handicapés ne sont que 55,5 % à en avoir un.

C’est pour tenter d’améliorer cette situation et proposer des pistes de solutions qu’a été publié hier matin le livre blanc, Pour une plus grande inclusion : L’intégration des personnes handicapées en milieu de travail, réalisé par Deloitte Canada. «Faire de la diversité une priorité dans les organisations canadiennes est un impératif, – non seulement parce que c’est la chose à faire, mais aussi parce que c’est une condition essentielle pour assurer la prospérité future de nos affaires et de notre économie», peut-on lire en introduction du document.

Le livre blanc comprend des recommandations formulées lors d’une série de tables rondes tenues à travers le pays ce printemps et qui regroupaient des intervenants du milieu des affaires et de divers autres horizons.

Diversité avantageuse, mais encore trop petite

Le rapport souligne que selon des recherches, les équipes diversifiées et hétérogènes sont les plus créatives et innovatrices, et qu’elles prennent de meilleures décisions. Or, il ajoute que s’il y a eu de gros progrès du côté de l’inclusion des deux sexes et des différentes ethnies en milieu de travail, les personnes handicapées y sont encore très mal représentées.

Et alors que 62 % des chefs d’entreprises canadiennes affirment que la pénurie de gens de talent nuit déjà au développement des affaires, le livre blanc fait valoir qu’une solution toute simple existe : «Les entreprises et les gouvernements doivent chercher des gens de talent dans tous les groupes de la population et se montrer plus ouverts en ce qui concerne les personnes qu’ils sont prêts à embaucher», peut-on y lire.

Or, selon un participant d’Ottawa aux tables rondes, les entreprises écartent souvent les personnes handicapées sans méchanceté, mais par souci de facilité. «Les gestionnaires abordent la dotation de façon très simpliste, a-t-il fait valoir. Ils recherchent une personne qui leur facilitera la vie, qui nécessitera le moins possible de formation ou d’investissement et qui pourra commencer à travailler sans exiger beaucoup d’efforts de leur part.»

Mais de tous, l’obstacle qui reste le plus grand à surmonter pour les personnes handicapées est les perceptions et les préjugés, selon le livre blanc. Ceux-ci en pousseraient même plusieurs à ne pas soumettre leur candidature à une offre d’emploi ou à tenter de dissimuler leurs déficiences.

Pistes d’action

  • Mettre l’accent sur les compétences; les entreprises devraient se concentrer sur ce que la personne est capable de faire plutôt que sur ce qu’elle n’est pas capable de faire.
  • Améliorer l’accessibilité aux lieux de travail et leur aménagement; éliminer les obstacles matériels et architecturaux, les obstacles liés à l’information et aux communications, les obstacles comportementaux, les obstacles d’ordre technolo­gi­que et systémique.
  • Informer et sensibiliser; faire connaître les avantages d’engager des personnes handicapées pour les affaires, encourager le dialogue, sensibiliser le personnel à la contribution des personnes handicapées au travail.

Livre blanc : www.deloitte.com

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