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Quand le bénévolat peut rapporter gros

Donner sans rien attendre en retour, ou presque. Depuis quelques années, les jeunes Canadiens sont de plus en plus nombreux à offrir un peu de leur temps pour les autres. S’il s’agit avant tout d’un geste gratuit, le bénévolat est aussi l’occasion de développer des habiletés et des compétences qui seront utiles pour faire sa place sur le marché de l’emploi.

Selon la plus récente enquête menée par Statistique Canada sur le don, le bénévolat et la participation, ce sont les jeunes qui s’impliquent le plus dans les actions bénévoles au pays. En 2007, 58 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans on dit faire du bénévolat, contre 55 % en 2004. Si le premier motif évoqué est bien souvent la volonté de servir une cause sociale, le profil des jeunes bénévoles a bien changé. «Avant, on donnait toute sa vie à un seul organisme, souvent religieux,  remarque Noémie Delisle, agente de projet au Réseau de l’action bénévole du Québec. Au­jourd’hui, les jeunes font plus attention au descriptif des tâches et veulent voir tout de suite le résultat.»

Cette nouvelle approche a mené certains organismes à promouvoir les bons aspects du bénévolat, en insistant sur la possibilité d’enrichir son parcours professionnel. «On montre aux jeunes qu’en faisant du bénévolat, ils développeront non seulement des compétences techniques, mais aussi relationnelles. C’est une manière de prendre sa place dans la société et d’agir au lieu de se sentir impuissant», explique Noémie Delisle. Cette dernière évoque d’ailleurs les termes de participation ci­toyenne, activisme et politique, démontrant qu’il est possible de faire du bénévolat engagé.

Au Centre d’action bénévole de Montréal, Martine Poupart, agente de promotion du bénévolat, raconte que c’est sa participation bénévole dans l’organisation de la fête des voisins de son quartier qui l’a menée à son poste actuel. «Avant, je n’avais jamais fait de coordination et d’organisation d’événements. Le bénévolat est l’occasion rêvée d’explorer un domaine afin de voir son fonctionnement et évaluer s’il nous plaît», ex­plique-t-elle.

Pour tous ceux qui manquent encore d’expérience sur le terrain, il est donc possible d’évoquer son expérience de bénévole auprès des recruteurs, et de l’employeur comme référence. «Bien souvent, la personne qui s’implique dans des actions bénévoles a plus de chances d’être convoquée en entrevue, car les emplo­yeurs estiment qu’elle sera souvent plus sociable, plus polyvalente et proactive que la moyenne», fait valoir Martine Poupart.

À 26 ans, David Pouliot, récipiendaire du prix Hommage-Bénévolat Québec 2010 pour son engagement à la Société canadienne d’hémophilie, estime que le bé­névolat peut apporter beaucoup aux jeunes. «En plus d’être sur la première ligne pour recevoir l’information, on rencontre des gens extraordinaires tout en se forgeant une solide expérience. Il ne faut pas hésiter à s’impliquer dans une cause qui nous intéresse vraiment», affirme-t-il.

Récompense
Les mises en candidatures pour le prix Hommage-Bénévolat Québec, décerné par le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, sont ouvertes jusqu’au 13 décembre. Cette distinction, divisée en 3 catégories et 2 prix, rend hommage à l’action des jeunes bénévoles de 14 à 30 ans qui se montrent actifs au sein de leur communauté. La cérémonie de récompense aura lieu le 13 avril prochain au Château Laurier, à Québec, en présence de Julie Boulet, ministre de l’Emploi
et de la Solidarité sociale.

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