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Pour des mines vertes et sécuritaires

Mettre leur savoir au profit de la communauté, tel est le pari qu’ont fait les étudiants qui participent au projet La science prend le métro. Tous les mois, Métro présente un nouveau participant. Aujour­d’hui, nous rencontrons Olivier, étudiant au baccalauréat en génie des mines à l’École Polytechnique.

À 17 ans, Olivier s’est rendu compte que les mines de son Rwanda natal n’étaient pas sécuritaires. «Une fin de semaine, mon cousin m’a fait visiter la mine dans laquelle il travaillait, raconte le jeune homme de 28 ans. Je remercie Dieu de ne pas y être resté : la semaine suivante, la mine s’est effondrée.»

Il faudra une dizaine d’années avant qu’une rencontre avec un conseiller en orientation de l’Université Laval ne fasse réaliser à Olivier son intérêt pour le génie minier. Le jeune homme commence des études universitaires en agronomie à l’Université Nationale du Rwanda. En 2006, après avoir fait les trois premières années de son programme de cinq ans, il immigre au Québec  et s’installe à Québec. Il étudie une année en agronomie à l’Université Laval.  «La réalité du métier d’agronome était différente au Québec, et j’ai constaté que ça ne m’intéressait pas», explique-t-il.

Olivier déménage une deuxième fois, à Montréal cette fois, où il étudie le génie des mines à l’École Polytechnique. Le programme coopératif, qui lui permet d’effectuer quatre stages, le séduit. L’été dernier, il a fait son premier stage à Matagami, dans le Nord-du-Québec. «Cette expérience m’a donné con­fiance en mes capacités et j’ai trouvé les gens très accueillants», affirme l’étudiant, qui espère pouvoir effectuer l’un de ses trois prochains stages à l’étranger.

Lorsqu’il aura son baccalauréat, Olivier souhaite contribuer à renforcer la sécurité des mines dans les pays en développement. «Les normes au Québec sont adéquates, explique-t-il. J’aimerais bien aller en Afrique pour y former les minières afin qu’elles soient plus sécuritaires.» Le futur ingénieur aimerait également améliorer le bilan environnemental des minières. «Les mines rejettent des produits chimiques dans la nature, déclare Olivier. Nous ne pouvons toutefois pas nous en passer : presque tout ce que nous construisons est fait de matériaux extraits du sol. J’aimerais pouvoir trouver des solutions afin que cette production soit moins dommageable pour l’environnement.»

Les jeunes qui veulent relever ce défi doivent toutefois être prêts à s’expatrier, car les mines sont toujours éloignées des grands centres urbains. Cependant, le génie minier est une profession bien payée qui permet de faire progresser un secteur d’activité peu connu, mais qui a un impact majeur sur nos vies, affirme Olivier.

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