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Aider les étudiants à s'organiser

Staff - Journal Forum de l'Université de Montréal

«Les études de maîtrise et de doctorat sont une entreprise complexe qui exige beaucoup d’autonomie de la part des étudiants, a rappelé Roch Chouinard, administrateur exerçant les fonctions de doyen de la Faculté des études supérieures et postdoctorales (FESP) et vice-
recteur adjoint aux études supérieures, au troisième colloque annuel de la Faculté qui s’est déroulé dernièrement. Le plan d’études facilite la planification et constitue, pour le professeur, une base dans la relation avec l’étudiant.»

Le colloque, organisé par la FESP et le Centre d’études et de formation en enseignement supérieur, était intitulé Pour un meilleur balisage du cheminement étudiant aux études supérieures : le Plan d’études. Il avait pour objectif de faire connaître une pratique susceptible de favoriser la persévérance et la diplomation des étudiants engagés dans des études de deuxième  ou de troisième cycles. Et, sur ce point, tous s’entendent pour dire qu’il y a place à l’amélioration.

D’où l’idée de promouvoir le plan d’études, auquel ne recourent actuellement que 20 % des départements. «C’est un document rempli par le professeur et l’étudiant, qui doit permettre à chacun de se fixer des objectifs, d’établir un ordre de mise en séquence et de déterminer les conditions matérielles et intellectuelles pour atteindre ces buts, a résumé Richard Patry, vice-doyen et secrétaire de la FESP et professeur au Département de linguistique et de traduction. Il s’agit de rendre les choses le plus mesurables possible.»

D’ailleurs, les étudiants sont les premiers à encourager une telle initiative. La Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAECUM) appuie sans réserve le plan d’études et en a élaboré un qu’elle distribue aux regroupements étudiants et aux unités qui le désirent. «Nous trouvons que cela facilite les échanges et diminue les risques de malentendus», indique Delphine Bouilly, membre du bureau de la FAECUM et étudiante au doctorat en physique.

Retrouver les brebis perdues
Le Département de nutrition est un des seuls, et possiblement le seul, à avoir imposé le plan d’études. Au début, les professeurs n’ont pas apprécié, et c’était aux étudiants que revenait la responsabilité de le faire signer à leur directeur de mémoire ou de thèse. Marie Marquis, qui en­seigne à ce département, encadre chaque année une douzaine d’étudiants aux 2e et 3e cycles. Au départ, elle n’a pas aimé l’idée de se faire imposer le plan d’études. «C’était la première fois qu’on m’obligeait à faire quelque chose.» Aujourd’­hui, elle admet avoir modifié son approche de l’encadrement.

«Je disais à mes étudiants que je ne courrais pas après eux. Mais il est clair que certains ont besoin de plus d’encadrement que les autres», a-t-elle témoigné, en ajoutant que le plan d’études permet de «retrouver plus facilement les brebis perdues». D’ailleurs, un autre conférencier, Christian Bégin, de la Faculté des sciences de l’éducation de l’UQAM, suggère de relancer l’étudiant si le silence dure plus de cinq semaines.

Des services diversifiés
D’autres services existent pour aider l’étudiant. Hélène Trifiro, directrice du Centre de soutien aux études et développement de carrière, précise que le Centre offre plusieurs ateliers de soutien à l’apprentissage, notam­ment pour «vaincre la procrasti­nation» et «structurer sa pensée pour rédiger». «Les étudiants ont le sentiment d’avoir beaucoup de temps. Nous les aidons avec des grilles horaires et des exercices de confrontation avec la réalité», a expliqué Mme Trifiro.

Linda Patry, chef des bibliothèques et responsable de la Bibliothèque de droit, décrit pour sa part le jumelage doctorant-bibliothécaire mis en place à cette faculté. Le doctorant et le bibliothécaire jumelés se rencontrent trois ou quatre fois; l’étudiant précise la teneur de ses travaux, et le professionnel voit si l’étudiant possède les techniques de recherche nécessaires. Avec le temps il l’assiste véritablement dans ses recherches documentaires.

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