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S'expatrier: bon pour le moral et la carrière

Geneviève Vézina-Montplaisir - Métro

Plusieurs Québécois partent travailler à l’étranger, que ce soit pour suivre un conjoint, ou tout simplement pour donner un nouveau souffle à leur carrière, et ainsi obtenir des postes plus intéressants à leur retour. Dans la même optique, plusieurs Européens quittent leur pays pour venir travailler au Québec. Dans les deux cas, ceux qui ont expérimenté la chose en tirent
des bénéfices pour leur carrière, mais aussi au niveau personnel.

Charlotte van CÅ“vorden, 29 ans, vient tout juste de retourner en Belgique après un an passé à travailler au Québec comme représentante des ventes aux petites annonces, pour le journal Métro. De retour depuis seulement quelques semaines, la jeune femme a déjà eu neuf entrevues. «Les gens veulent me rencontrer, même s’ils n’ont pas nécessairement de poste à m’offrir, souligne-t-elle. Les employeurs mettent mon CV en haut de la pile, car ils savent que si j’ai été capable de m’adapter à un autre environnement de travail, je suis une personne flexible, résistante au stress.»

Isabelle Fortier, 30 ans, a profité du Programme vacances-travail (PVT), qui permet aux jeunes Canadiens de 18 à 35 d’aller travailler en France ou aux jeunes Français de venir travailler au Québec, pour obtenir sa première expérience de travail en architecture. «Ça m’a permis d’expérimenter différentes façons de travailler», note-t-elle.

Virginie Aurouer, elle, vient tout juste d’arriver au Québec, juste à temps pour la rentrée scolaire. La Française de 37 ans, orthophoniste, réalise ainsi un rêve de jeunesse en venant travailler dans une école montréalaise pendant un an. Mais pour que son rêve devienne réalité, Virginie a dû faire plusieurs démarches administratives afin que son diplôme français d’orthophoniste soit reconnu ici par l’Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec. «Il faut être bien préparé pour tout ce qui est permis de travail et tout ça, mais aussi pour tout le côté logistique: sous-louer notre appartement, par exemple», affirme-t-elle.

De son côté, Mélanie Dumas, 29 ans, tire encore des bénéfices des cinq années qu’elle a passées au Vietnam dans le commerce de détail. Elle fait toujours affaire avec des entreprises vietnamiennes avec sa compagnie d’import-export. Toutefois, elle a dû faire sa place pour que les em­ployeurs vietnamiens décident de lui donner un emploi à elle, plutôt qu’à quelqu’un de la place. «Il faut que tu démontres que tu peux amener quelque chose de différent», dit-elle. «Mais au-delà de ce qui est lié à l’emploi, une expérience de travail à l’étranger permet d’ouvrir son esprit et d’en apprendre plus sur soi-même», conclut Charlotte van CÅ“vorden.

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