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De l'aide pour les immigrants étudiants

Valérie R. Carbonneau - Métro

Dès qu’un avion se pose à Dorval, Lina Costa accueille les immigrants qui emménagent sur le territoire couvert par la Commission scolaire de Montréal (CSDM). Une fois qu’ils sont inscrits, on procède à l’évaluation de leur connaissance du français. Certains prendront place dans des classes d’accueil, d’autres dans des classes de francisation ou de soutien à l’apprentissage du français avant d’intégrer le réseau scolaire régulier. «Nous accueillons tous les nouveaux arrivants au Québec, même ceux qui viennent du Canada», précise l’analyste à l’accueil des nouveaux arrivants pour la CSDM.

Et ce ne sont pas que les enfants qui bénéficient d’une aide à l’intégration et à l’apprentissage du français. «Si les parents ont des besoins en francisation, nous les dirigeons vers les ressources disponibles et les informons aussi des écoles professionnelles existantes», fait valoir Mme Costa, qui rappelle que la CSDM offre 90 programmes d’étude en formation professionnelle. Dans un article de La Presse  publié en mai, on rapportait que le Québec accueil­le jusqu’à 55 000 im­migrants par année. Parmi ceux-ci, un  grand nombre choisit Mont­réal comme ville d’accueil.

Bien que Mme Costa ne soit en poste que depuis un an, la commission scolaire voit à l’accueil des immigrants de­puis 35 ans. Comme les be­soins dans la métropole sont grands, la CSDM travaille de concert avec les différentes diasporas et les organismes d’aide à l’immigration, notamment le Centre des femmes de Mont­réal, le PROMIS et la Maison d’Haïti.

L’effet boomerang

Catherine Shvets est une jeune femme d’origine russe née au Québec. Comme plusieurs enfants de Côte-des-Neiges issus de parents allophones, elle a appris le français à l’école du samedi de l’organisme PROMIS, un programme qui accueille les jeunes de 6 à 12 ans ayant cumulé un retard scolaire important en raison d’une méconnaissance de la langue. Depuis cinq ans, c’est le retour du balancier : elle aide à son tour les jeunes à s’adapter.

Parlez-nous un peu de votre expérience à l’école du samedi…
J’ai commencé il y a cinq ans, alors que je devais faire du bénévolat pour l’école. Mais, surprise! Je m’y suis plu et j’y suis toujours. Le PROMIS m’a permis de rencontrer des gens intéressants et de travailler à des projets stimulants, comme celui de fabriquer un cahier d’exercices pour les enfants sous forme de roman. Mais le plus important pour moi, c’est d’aider ces jeunes…

Que faites-vous pour aider les nouveaux arrivants à mieux s’intégrer?
J’essaie de les mettre à l’aise en faisant appel à leurs passions. Par exemple, si l’enfant aime le dessin, je vais m’organiser pour faire des activités de francisation autour du dessin. Mais, surtout, je m’inté­resse à sa culture, car c’est un héritage riche qu’il doit continuer à chérir. Bref, je m’assure qu’il s’intègre à la culture d’ici, sans toutefois renier ses origines.

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