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Des formations courtes, mais utiles

Après avoir été longtemps sous-estimées par rapport aux programmes universitaires, les formations de courte durée, com­me les diplômes d’é­tudes professionnelles (DEP), peuvent aujourd’hui constituer une valeur ajoutée sur un curriculum vitae. «Il y a quelques années, les employeurs étaient plus enclins à choisir les candidats qui avaient fait de lon­gues études», affirme Ingrid Kelada, psychologue organisationnelle et associée à la Société Pierre-Boucher de Longueuil. Toutefois, poursuit Mme Kelada, ils sont désormais plus ouverts aux formations de courte durée, en raison de la pénurie de main-d’Å“uvre actu­elle.

«En ce moment, le plus grand défi du marché du travail, c’est le manque de travailleurs qualifiés», confirme Danielle Montpetit, présidente du Groupe Montpetit Ressources humaines. Cette conseillère suggère donc régulièrement aux gens qui font appel à ses services de se perfectionner en suivant des cours d’appoint. «Si le candidat a simplement des lacunes en informatique, il n’a pas besoin de faire un baccalauréat long et coûteux. Souvent, une formation de quelques semaines est suffisante», explique-t-elle.

Les formations express peuvent aussi être utiles pour les travailleurs qui choisissent de se réorienter, ceux qui n’aiment pas étudier, ou encore pour les nouveaux arrivants, dont les diplômes ne sont pas toujours reconnus. «L’important, c’est de s’assurer de la crédibilité de l’école qui offre la formation et, surtout, de la validité du diplôme», dit Mme Montpetit.

Mais une fois ce bout de papier en poche, comment se démarquer des diplômés universitaires au cours d’une entrevue? Mme Montpetit, qui Å“uvre dans le domaine des ressources humaines depuis 28 ans, conseille de mettre l’accent sur le résultat plutôt que la durée. «Ce qui compte, ce n’est pas combien de temps on a étudié, mais plutôt ce qu’on a ap­pris», résume-t-elle. «Lorsqu’on postule pour un emploi, on oublie que le plus important, ce n’est pas notre curriculum vitae, mais bien ce qu’on dégage. Si on est motivé, si on croit en ses capacités et si on est en mesure de transmettre cette confiance au recruteur, on a beaucoup plus de chances de décrocher le poste, peu importe ce qu’on a fait comme formation», insiste-t-elle.

Par ailleurs, les candidats qui ont suivi une formation de courte durée ont bien souvent des avantages sur les universitaires, rappelle Ingrid Kelada. «Dans la plupart des cas, ils sont plus jeunes, donc plus disponibles et plus flexibles quant au salaire de départ. Ceux qui sortent des universités sont plus vieux et envisagent de s’établir, de fonder une famille. En outre, généralement, ils ont des dettes. Ils ne sont donc pas prêts à accepter n’importe quelles conditions», dit-elle. Pendant un entretien d’embauche, il ne faut pas hésiter à miser sur ces différences.

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