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Entrevue avec la directrice artistique Sofia Stancioff, une travailleuse dans l’ombre

Photo: Maddalena Tedesco

En 30 ans d’existence, l’Institut Trebas a formé de nombreux professionnels de l’industrie du divertissement.

Ces diplômés travaillent pour la plupart à l’arrière-scène, mais n’en ont pas moins du succès. Entrevue avec la directrice artistique Sofia Stancioff (alias Sofia is Acityinbulgaria), une de ces travailleuses de l’ombre.

Pourquoi avez-vous choisi ce domaine?
J’ai beaucoup d’amis musiciens ou cinéastes et je les ai souvent aidés avec leurs projets. Mais pour moi, ce n’était qu’un passe-temps, et j’ai commencé une carrière en relations publiques. Un jour, j’ai réalisé que ce travail me rendait malheureuse, parce qu’il ne stimulait pas mon côté créatif. J’ai donc décidé de m’inscrire à l’Institut Trebas.

Quelles sont vos principales tâches?
Ça varie. Pour résumer, je travaille à mon compte en tant que directrice artistique et coordonnatrice pour des projets en lien avec la musique, la photographie ou le cinéma.

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Ça ne vous dérange pas de travailler dans l’ombre?
Pas du tout! Aider un artiste à se faire connaître, je trouve ça très gratifiant.

Quelles qualités faut-il posséder pour réussir dans votre domaine?
Il faut être passionné. Mon métier est un style de vie : on est toujours à la recherche d’inspiration et on ne sait jamais quand on croisera nos prochains clients ou collaborateurs. Il faut également être créatif et autonome, parce que personne ne nous dit quoi faire. Enfin, il faut être ouvert d’esprit et tenir sa parole. Le talent perd de sa valeur s’il ne vient pas avec la fiabilité.

Quels aspects du travail préférez-vous?
J’aime beaucoup transformer de simples idées en projets concrets. J’ai aussi la chance de travailler avec des gens que j’apprécie beaucoup, parce que j’ai plusieurs amis dans le domaine artistique.

Quels sont les points négatifs ou les difficultés liés à votre travail?
Ça me met mal à l’aise de devoir fixer un prix pour mes services! Les horaires peuvent également être difficiles, mais puisque je travaille souvent avec mes amis, ça me dérange moins. Enfin, comme il n’y a pas beaucoup d’argent alloué aux arts, on a souvent des contraintes budgétaires.

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui voudraient suivre vos traces?
Il faut beaucoup lire sur la musique et les médias pour être à l’affût de ce qui se passe, des nouvelles techniques… Il ne faut pas hésiter non plus à proposer notre aide à des artistes, quitte à le faire bénévolement. C’est la seule façon d’acquérir de l’expérience et de la confiance.

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