L’ostéopathie, un mélange de science et d’art
CV
Nom : Eddy Basch
Formation : Collège d’études ostéopathiques
Employeur : Il a son propre cabinet.
Dans la profession depuis : 1998
Pourquoi avoir choisi la profession d’ostéopathe?
J’ai toujours été dans le domaine de la santé et du bien-être. Avant d’être ostéopathe, j’ai été pendant plusieurs années professeur de karaté. J’ai toujours travaillé avec mon corps. Alors, ç’a été une étape très naturelle de trouver un métier comme ça, où on travaille avec les mains, dans un domaine qui est à la fois une science et un art.
Quelles sont les principales tâches d’un ostéopathe?
Les séances durent 50 minutes. Au début, je dois évaluer le patient. Je dois écouter son histoire. J’évite de me décrire comme un psychologue, je n’ai pas de formation de psychologue, mais une grande partie de mon travail consiste à écouter. Par la suite, je fais le traitement, qui dure de 30 à 35 minutes.
Quelles qualités doit-on posséder pour travailler dans ce domaine?
C’est un métier physique où on travaille avec ses mains. Il faut de la dextérité et aimer aider les autres. Il faut aussi savoir écouter et ne pas juger. Il faut écouter, toucher le patient pour voir intuitivement où sont les problèmes. Il faut aussi avoir de l’intuition. Le corps est complexe. On ne peut pas aller dans chaque petit coin. Avec l’expérience, on reconnaît certains patterns, et ça aide à accélérer l’analyse, mais il ne faut pas tomber dans les patterns parce qu’il y a plein d’exceptions, et c’est là où l’art entre en jeu.
Quels aspects de votre travail préférez-vous?
J’ai beaucoup de satisfaction quand les gens sortent de mon bureau et que leur qualité de vie change, en particulier les cas chroniques. Dans les cas où on a un problème chronique qui dure depuis des années, souvent je suis la dernière personne que le patient va voir. Et souvent, rien n’a fonctionné. Et quand je réussis à aider une personne comme ça, ça me donne beaucoup de satisfaction. J’aime les défis.
Quels aspects de votre métier aimez-vous le moins?
Je travaille trop fort. L’ostéopathie peut prendre beaucoup de place dans la vie d’un professionnel.
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui songe à poursuivre des études en ostéopathie?
Les études sont exigeantes et longues, mais il y a beaucoup de satisfaction. Il faut aimer travailler avec les mains et bouger, et aimer aider les gens. On peut établir son horaire comme on le veut et on peut consacrer du temps à sa famille. Ça donne une grande liberté professionnelle.
Bon à savoir
C’est l’Américain Andrew Taylor Still qui établit le premier les principes et les applications de cette branche de la médecine en fondant la première école de médecine ostéopathique à Kirsville, au Missouri, en 1892.
La formation en ostéopathie n’a été offerte au Québec qu’à partir de 1981 avec la fondation du Collège d’Études Ostéopathiques. Actuellement, la province compte environ 1 200 ostéopathes.
La formation d’ostéopathe à temps plein exige un minimum de 4 500 heures, ce qui correspond à un baccalauréat et à une maîtrise. Les professionnels de la santé qui décident de devenir ostéopathes peuvent suivre leur formation à temps partiel. Une fois qu’il a obtenu son diplôme, l’ostéopathe devra à partir de cette année subir une évaluation imposée par l’Ordre des ostéopathes du Québec.