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Des emplois dans le bois

Photo: Métro

L’industrie forestière aura besoin de 60 000 travailleurs au cours des prochaines années, selon l’Association des produits forestiers du Canada. Environ un tiers ou 20 000 de ces emplois devront être pourvus au Québec.

L’industrie forestière, on s’en souviendra, a vécu des moments difficiles. En 2002. les Américains ont imposé des frais compensatoires de 19 % à tout le bois d’œuvre d’origine canadienne, c’est-à-dire les planches, les madriers, les poutres et tous les produits du bois utilisés par les industries de la construction; c’est l’un des principaux produits de la récolte de nos forêts.

Ces droits compensatoires avaient pour but d’annuler l’effet de droits de coupe, jugés trop faibles, qui étaient demandés aux forestières par les provinces. Les Américains voyaient là une subvention déguisée qui gardait le prix de notre bois d’œuvre artificiellement bas et nuisait à leurs propres producteurs. Une pénalité anti-dumping de plus de 8 % était également imposée.

Le Canada a déposé des plaintes auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et du tribunal de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Lorsque les parties se sont finalement entendues, en 2006, le mal était fait. La valeur des exportations de bois d’oeuvre vers les États-Unis, qui recevait normalement plus de 80 % de nos exportations, avait fortement chuté. Pas moins de 131 usines, surtout des scieries et des fabricants de meubles, ont fermé leurs portes entre 2005 et 2009. Il en a résulté, selon le Conseil de l’industrie forestière du Québec, la perte de 7 000 à 8 000 emplois directement liés à la récolte de la forêt.

Deux phénomènes expliquent le revirement de situation qu’on observe actuellement. D’abord, durant la crise, les jeunes se sont mis à bouder les formations de la foresterie. Ensuite, les travailleurs de la forêt qui demeuraient ont vieilli. Il faut prévoir qu’au moins deux tiers de ces nouveaux emplois en foresterie serviront à remplacer les départs à la retraite (on le savait d’ailleurs depuis cinq ans au moins).

Les débouchés devraient donc nettement s’améliorer pour les techniciens forestiers et pour les détenteurs de DEP en abattage et en sylviculture. Néanmoins, n’oublions pas que la récolte de la forêt est une activité saisonnière. Durant les mois d’hiver, plusieurs travailleurs doivent se trouver un autre emploi. Cela explique d’ailleurs pourquoi leur taux de chômage est élevé durant certaines périodes de l’année.

Finalement, les perspectives n’ont jamais cessé d’être bonnes pour les travailleurs diplômés de l’université, tels que les ingénieurs forestiers et les géomaticiens. L’ingénieur du bois est aussi promis à un bel avenir, car sa formation lui permet de concevoir de nouveaux usages pour le bois, et l’industrie dépend fortement de l’innovation pour assurer sa croissance. Les formations sont offertes uniquement à l’Université Laval.

Pour en savoir plus sur les métiers de la forêt : csmoaf.com/brochure

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