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Y a-t-il de bons côtés au surmenage?

Y a-t-il de bons côtés au surmenage?
Une étude démontre qu’être débordé fait grimper l’estime de soi. Photo: Crushpixel
Catherine Courchesne - 37e AVENUE

Selon certaines études, être un hyperactif du boulot n’aurait pas que de mauvais côtés.

Socialement, être débordé est bien vu. Un phénomène démontré par une étude parue en 2016 dans la Harvard Business Review. Les chercheurs ont confronté des participants américains à deux histoires : l’une racontant la vie d’un homme qui travaille sans arrêt, et l’autre, celle d’un homme s’adonnant à des loisirs. Résultat? L’homme submergé de travail était mieux perçu, les participants lui attribuant un statut social plus élevé!

Occupé et fier de l’être

Outre bien paraître aux yeux des autres, être débordé rend fier. Comme un étudiant qui arrive à remettre ses travaux à temps à la fin d’une session, on aime cocher l’ensemble des tâches figurant sur notre liste. Alors, on se récompense avec un bon verre de vin… ou avec un choix plus sain. C’est du moins ce que démontrent les recherches du professeur de marketing Amitava Chattopadhyay : être débordé faisant grimper l’estime de soi, cela pousserait à consommer plus sainement. Ainsi, adieu Pepsi, bonjour céleri!

Question de dosage

Qui plus est, se tenir le cerveau occupé permettrait de dynamiser les fonctions cognitives (la mémoire, par exemple). À condition cependant de respecter le niveau optimal de stimulation, précise une étude de la Harvard Business School publiée en janvier 2017.
En effet, alors qu’être trop stimulé peut mener à l’épuisement professionnel (burn out), être sous-stimulé mènerait à l’épuisement professionnel causé par l’ennui (bore out). Sans compter le risque de souffrir de brown out, soit l’épuisement par la perte de sens.

Après tout, à quoi bon courir comme un fou ou à travailler pour rien?

Question de perception

En plus d’être une question de dosage, les bienfaits du surmenage dépendraient de nos perceptions. Autrement dit, percevons-nous nos activités comme pénibles ou gratifiantes? De plus, avons-nous l’impression d’avoir le temps nécessaire pour les faire? Une étude de l’agence de communication Havas Worldwide parue en septembre 2015 démontre d’ailleurs que le problème ne serait pas tant un réel manque de temps, mais bien l’impression d’en manquer en se pensant exagérément surchargé! Malgré tout, que l’on soit réellement surchargé ou pas, dans son livre Les nouvelles solitudes, la psychiatre Marie-France Hirigoyen voit dans le surmenage une incapacité à faire face à un mal-être plus profond. Un propos sur lequel réfléchir… si vous en avez le temps!

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