Soutenez

Colocation: assurer l’harmonie financière en appartement

Group Of Friends Cooking Breakfast In Kitchen Together Photo: Getty Images/iStockphoto

Le premier «coloc» achète toujours la baguette en spécial, le deuxième veut du pain biologique sans gluten. L’un dépense sans compter, l’autre se rapproche de Séraphin Concilier différents comportements financiers au sein d’un même appartement peut être un véritable casse-tête. Conseils pour ne pas se prendre la tête pour une simple pinte de lait.

Budgéter
Faire un budget pour les dépenses communes est le conseil numéro un pour assurer une vie harmonieuse en appartement. On n’a pas toujours le luxe de choisir ses colocataires, surtout lorsqu’on étudie dans une ville différente ou qu’on loge dans les résidences de l’université, mais ce simple exercice permet de mettre des limites claires.

Loyer, électricité, chauffage et internet peuvent facilement être payés en parts égales entre colocataires. Quant à l’épicerie, tout dépend des goûts et des habitudes financières de chacun. Marie-Audrey Perron, étudiante en communications à l’UQAM, semble avoir trouvé la bonne recette avec ses deux colocataires : seuls les produits ménagers sont payés en commun. Les trois étudiantes inscrivent les montants dépensés sur un tableau dans la cuisine et font une rotation dans les achats, afin d’assurer un équilibre. Avec une végétarienne et une allergique sévère sous le même toit, impossible d’acheter l’épicerie en trio.

Payer les dépenses communes en parts égales, peu importe ses revenus, est effectivement la voie privilégiée par André Lacasse, planificateur financier et directeur du Centre financier de la Montérégie. «Ça peut sembler égoïste, mais c’est le meilleur moyen d’éviter les problèmes. À la longue, celui qui paie plus peut développer une frustration», ajoute-t-il. Le succès d’un budget repose surtout sur la ferme volonté de chaque contributeur. Faire un suivi le deuxième jour du mois maximisera les chances de conserver les amitiés intactes.

«Ça peut sembler égoïste, mais [payer les dépenses communes en parts égales] est le meilleur moyen d’éviter les problèmes. À la longue, celui qui paie plus peut développer une frustration.» – André Lacasse, planificateur financier et directeur du Centre financier de la Montérégie

Entente écrite
Une entente de colocation est aussi recommandée en marge du budget. Elle détaille non seulement comment payer les factures, mais aussi à qui appartiennent les meubles. Cela évitera les prises de bec si un coloc part avec le divan et la télévision à la fin de la session, tandis que les autres restent pour l’été. «On a tendance à faire confiance à ses colocs, surtout quand ce sont tes amis, mais dans une situation où tu connais moins bien ceux avec qui tu habites, c’est mieux de prendre plus de précautions que pas assez», recommande Marie-Audrey Perron.

La clé: communiquer
Une bonne communication est aussi essentielle à l’harmonie d’un couple que d’une colocation, surtout si tous n’ont pas le même style de vie. Si l’un veut un forfait internet illimité pour jouer à des jeux vidéo en ligne, tandis que l’autre n’utilise le web que pour étudier, discutez pour trouver un compromis. Vous pouvez compter cette facture comme une dépense personnelle ou la payer proportionnellement à l’utilisation de chacun. Dans le doute, mieux vaut tout séparer. «À mon avis, il faut faire confiance à ses colocs, mais il ne faut pas être naïf non plus», croit Marie-Audrey. N’attendez pas pour réclamer des sommes empruntées. Selon elle, rien n’est plus vrai que le proverbe «les bons comptes font les bons amis»!

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.