Les Montréalais prêts à payer des millions de dollars en plus pour leur forêt urbaine
La population de Montréal serait prête à payer jusqu’à 68,16 $ de plus par année pour l’amélioration de leur forêt urbaine. Cela totaliserait 116 millions de dollars par année, selon une étude conjointe de la Fondation David Suzuki et de la Chaire de recherche du Canada en économie écologique de l’Université du Québec en Outaouais.
Afin de bénéficier «d’une forêt plus dense, plus diversifiée et comportant davantage d’arbustes», les Montréalais seraient prêts à débourser plus d’argent. «Les résultats de ce rapport montrent que les habitants de la ville de Montréal préfèrent une forêt urbaine différente de celle actuellement présente sur le territoire. Les Montréalaises et les Montréalais préfèrent en effet une forêt plus diversifiée, plus dense et comportant des arbustes sur rue», conclut le rapport Verdir Montréal pour augmenter la résilience et l’équité : étude des préférences citoyennes envers la forêt urbaine.
L’étude a essayé de quantifier les besoins de la population en matière de verdissement et d’amélioration de l’habitat naturel actuel selon plusieurs scénarios. La recherche avait pour objectif d’étudier les préférences des citoyens par rapport à cinq attributs de la forêt urbaine: la densité, la diversité, la proportion conifères/feuillus, l’aspect visuel et les coûts associés.
Il y a là un message clair encourageant les décideuses et décideurs à investir davantage dans les initiatives environnementales de leur ville. Elles et ils prendront ainsi en considération les préférences des citoyens qui sont en phase avec les meilleures pratiques en la matière pour la planification de leur forêt urbaine.
Jérôme Dupras, professeur à l’Université du Québec en Outaouais et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en économie écologique dans un communiqué
Par exemple, les résultats du sondage montrent que la population montréalaise attend un changement dans l’assemblage d’espèces d’arbres en ville. Les résidents seraient en moyenne prêts à débourser 8,30 $ pour doubler le nombre d’espèces d’arbres sur leur rue et 16,60 $ pour le tripler.
«Cette étude fait état de la répartition inégale de la forêt urbaine entre les quartiers et de l’importance du verdissement pour augmenter la résilience et l’équité face aux perturbations issues des changements globaux. Les résultats indiquent que les résidents sont favorables à orienter les fonds publics vers un plan de verdissement plus ambitieux, ce qui est encourageant pour la Ville qui vise à intensifier ses actions climatiques d’ici 2030», souligne Catherine Hallmich, cheffe des projets scientifiques à la Fondation David Suzuki par voie de communiqué.
Un échantillon de 1050 répondants a répondu au sondage en ligne de Léger, dont 927 ont été jugés valides.