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Préserver les oiseaux en ville

Deux hirondelles noires.
Deux hirondelles noires. Photo: Gracieuseté: QuébecOiseaux

L’activité humaine et les dérèglements climatiques bouleversent la période de nidification des oiseaux, ce qui alimente leur déclin.

«Les mésanges et les étourneaux sont habitués aux humains, mais d’autres espèces sont plus timides envers la présence de l’homme et cela a un impact. Il faut trouver l’équilibre entre les oiseaux et nous», explique le directeur général de l’organisme QuébecOiseaux, situé à Hochelaga, Jean-Sébastien Guénette.

Depuis les années 1970, plus d’un oiseau sur quatre a disparu en Amérique du Nord, comme le soulignait une étude en 2019.

Facteurs de déclin

L’intensification de l’agriculture et de l’urbanisation est la cause première de la raréfaction des oiseaux. Par exemple, la présence des pêcheurs à proximité des rapides de Lachine peut avoir un impact sur les oiseaux qui nichent à cet endroit.

Ainsi, il est important de rester sur les lieux balisés, où les répercussions sur la faune aviaire sont moindres, notamment lors de fort achalandage dans les espaces verts, selon M. Guénette.

Parmi les autres facteurs de disparition, on compte notamment la présence de chats domestiques, qui sont des prédateurs, ainsi que les collisions des oiseaux contre les vitres.

Le directeur général de QuébecOiseaux encourage les propriétaires de félins à tenir ceux-ci en laisse à l’extérieur tout comme il invite les citoyens à placer leurs mangeoires à oiseaux loin des fenêtres de leur résidence.

Le déclin des insectes, dû à l’utilisation de pesticides, constitue également un facteur de disparition des oiseaux, d’après le directeur général de QuébecOiseaux. Les insectes représentent en effet une source de nourriture pour nombre d’espèces, comme l’hirondelle.

Pistes d’action

Un forum citoyen s’est tenu en avril dernier, en vue de l’élaboration du Plan local de transition écologique de l’arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

L’un des cinq principes clés est notamment le développement et la protection de la forêt urbaine et de la biodiversité.

M. Guénette appelle cependant à porter attention aux espèces en péril, comme le martinet ramoneur, dont aucune mesure ne tient compte à ce jour.

De plus, deux événements d’observation citoyenne ont été tenus afin de brosser le portrait de la situation des oiseaux à Montréal et au Québec ce printemps: le Grand Défi QuébecOiseaux et le Défi de nature urbaine, respectivement du 1er au 31 mai et du 29 avril au 2 mai.

Puisque les hivers québécois sont aujourd’hui plus doux, des espèces migrent plus tôt et repartent plus tard. La couve des œufs débute alors plus rapidement et s’effectue plus longtemps.

Des mesures sont donc déployées dans les grands parcs et parcs-nature, afin de minimiser le dérangement et les contrecoups. Les propriétaires doivent par exemple tenir leur chien en laisse en tout temps, comme au bois Summit à Westmount.

«Des oiseaux nichent en bordure des sentiers et la simple odeur d’un chien peut pousser un oiseau à quitter sa nichée», déclare M. Guénette.

Par ailleurs, une exposition est actuellement présentée au parc-nature de la Pointe-aux-Prairies dans l’arrondissement de Pointe-aux-Trembles afin de mieux faire connaître au grand public la faune aviaire de Montréal.

Enfin, le programme Villes amies des oiseaux, développé par Nature Canada en partenariat avec QuébecOiseaux, certifie les municipalités qui s’engagent à protéger les oiseaux sur leur territoire.

Ceci passe par la réduction des menaces telles que les chats errants, la conservation et la restauration des habitats ainsi que la sensibilisation des citoyens aux différents enjeux.

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