La Captive, une bonne raison de prendre son temps
Pendant la saison estivale, Métro se promène dans les diverses régions du Québec en quête de bonnes tables. Cette semaine : la microbrasserie La Captive, à Amqui, dans le Bas-Saint-Laurent.
Pour bien des touristes, Amqui est l’endroit idéal pour faire un petit arrêt avant de poursuivre leur route vers la Baie-des-Chaleurs, en Gaspésie. Et bien, la microbrasserie La Captive risque de leur donner une raison de jeter l’ancre un peu plus longtemps dans cette petite ville de la Vallée de la Matapédia.
On arrête à La Captive pour les bières brassées sur place, bien sûr, mais aussi beaucoup pour la cuisine de la chef Marijo Guimont.
Dès notre arrivée, nous sommes accueillis par un des quatre copropriétaires de l’établissement, ouvert il y a un peu moins de deux ans. Il nous propose judicieusement une bière avant de s’attaquer au repas.
Nous choisissons La Traître, une excellente ale brune aux accents de caramel et de torréfaction, qui porte très bien son nom en raison de son taux d’alcool de 8 %. Notre invitée préfère La «Pyro» mane, une rousse avec un taux d’alcool moins élevé, mais tout aussi goûteuse.
Cette dégustation nous donne le temps d’en apprendre un peu sur le décor particulier de l’endroit. La microbrasserie a été construite dans un ancien bâtiment municipal qui abritait à l’époque la caserne de pompiers et le poste de police. Les propriétaires ont donc décidé de mettre les vieilles cellules en évidence. Derrière les barreaux, on peut voir les nombreuses cuves où la bière est brassée. Une touche intéressante qui ajoute à l’expérience.
Maintenant, à la soupe! La meilleure façon d’essayer le menu de La Captive est de choisir l’assortiment de quatre mises en bouche. C’est ce que nous faisons tandis que notre convive opte pour la fine pizza l’Insulaire, garnie de prosciutto, de poires, de fromage de chèvre et de mozzarella. Le mélange des saveurs est intéressant, et la croûte n’est pas trop croustillante, ce qui arrive souvent avec des pizzas minces.
Petit hic de notre côté, toutes les mises en bouche sont servies au même moment. Nous aurions préféré les recevoir une à la fois, mais bon. L’assiette contient une salade, trois croquettes de morues, un bol de chili végétarien, et une belle portion de saumon fumé du fumoir Monsieur Émile, de Percé.
La salade est fraîche, et on apprécie particulièrement le mariage des poires asiatiques et de la vinaigrette à la lime. Les croquettes de morue sont savoureuses. Nous aurions toutefois aimé avoir davantage de mayonnaise au citron et au gingembre.
Le chili végétarien est parfaitement assaisonné et la portion, généreuse. Heureusement, car notre invitée est venue piger dans le bol plus d’une fois. Le saumon fumé est présenté en toute simplicité. Coupé en petits cubes, servi avec des câpres et des suprêmes d’agrumes, on le déguste sur des croûtons de pain faits à la boulangerie Grains de folie, qui est installée sous le même toit que La Captive.
Le dessert est tout aussi satisfaisant tout en demeurant d’une grande simplicité. Un carré aux dattes auquel la chef a ajouté des amandes, du caramel et de l’espresso.
En résumé
- L’occasion. Le meilleur endroit où s’arrêter si vous passez dans le coin.
- L’ambiance et le décor. L’ambiance est détendue et les cellules de l’ancien poste de police donnent un décor original.
- Les prix. Repas principaux entre 5 $ et 13 $; formule quatre mises en bouche 18,95 $; bières, de 5,75 $ à 6,75 $ pour une pinte.
- Nous avons aimé. La bière brassée sur place, goûteuse et très abordable, et la simplicité des plats.
- Nous avons moins aimé. Toutes les mises en bouches servies en même temps. Cela nuit un peu au plaisir de la dégustation.
La Captive
140, boul. St-Benoît Ouest, Amqui