Need for Speed The Run: une autre dérape!
Jack a des dettes. La mafia veut lui régler son compte. Il s’échappe de justesse d’une mort certaine. Les mains attachées au volant de sa rutilante voiture, il passe près de se faire écrabouiller dans le compacteur d’um ferrailleur.
La jolie Sam Harper lui propose de participer à une course illégale de 3 000 milles, soit de San Francisco jusqu’à New York. La bourse de cette folle cavalcade est de 25 000 000 $. S’il gagne, il aura droit à un gros pourcentage et pourra payer sa dette au crime organisé. Cependant, il devra battre les 200 concurrents et être sans merci.
Sur papier, le scénario semble intéressant. En réalité, il est aussi mince que la feuille sur laquelle il a été rédigé! La licence Need for Speed nous a offert 18 titres en comptant The Run. Dans le lot, il y a eu de vrais petits bijoux, mais depuis quelques années, la licence s’enlise dans la boue de la médiocrité.
The Run comporte son lot d’irritants. Dans la salade de vente, on prétend que le jeu offre plus de 3 000 milles de routes serpentant à travers le pays de l’Oncle Sam. Cette affirmation est une demi-vérité. Oui, on remarque un certain effort pour rendre les grandioses paysages américains.
Cependant, on constate rapidement l’utilisation à outrance du «copier-coller» en ce qui a trait au design des routes. Les garages sont aux mêmes endroits, et les courbes de routes sont identiques (on tente même parfois de nous berner en nous proposant la version «miroir» d’un segment d’autoroute ou d’un chemin de campagne).
L’intelligence artificielle des pilotes virtuels manque de processus cognitif. Autrement dit, elle est conne! Nos compétiteurs nous attendent presque en bordure de route ou sortent de nulle part si nous sommes trop en avance sur eux. Les policiers qui tentent de nous intercepter se rentrent dedans à qui mieux mieux et ont une conduite erratique désarmante. Les barrages routiers érigés afin de freiner nos élans consistent à placer deux voitures entre lesquelles un camion semi-remorque peut facilement passer tellement l’espace est grand.
Si nous ratons une portion de la course, pas de problème. Les compétiteurs feront les mêmes gestes,
aux mêmes endroits, sempiternellement. Les constables sortiront invariablement des mêmes intersections jusqu’à ce que nous réussissions l’étape. Need for Speed The Run a fait une autre embardée dans le clos de la déception.