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Choisir Montréal pour fonder une famille

Photo: Yves Provencher/Métro

Alors que de nombreux Montréalais achètent une maison en banlieue pour y fonder leur famille, Jean-Sébastien Bleau et sa conjointe, eux, ont fait le pari d’élever leur petit Henri dans un condo, à Verdun.

Pour les nouveaux parents, ce choix s’imposait de lui même. «Ma blonde et moi travaillons tous les deux à Montréal. Or, avec la construction du nouveau pont Champlain, la réfection du pont Mercier et les travaux sur l’échangeur Turcot, nous avons décidé qu’il valait mieux rester en ville, quitte à avoir une maison plus petite», indique M. Bleau, qui a lui-même grandi à Lachine.

Pour avoir accès à une grande cour, le couple a d’abord pensé acquérir un plex. «Tout compte fait, ça revenait un peu trop cher, d’autant plus que j’achetais seul. Et puis comme ces habitations ont été construites il y a déjà quelques décennies, elles ont souvent besoin d’être rénovées. Ni ma copine ni moi n’avions envie de nous lancer dans une telle aventure», explique celui qui s’est plutôt tourné vers le marché des condos neufs.

Après avoir visité de nombreux bureaux de vente, M. Bleau a eu le coup de foudre pour une unité de quelque 900 pieds carrés dans le projet V1, réalisé par le promoteur Chapam, à Verdun. Il a donc acheté sur plan en 2010 et il a pris possession du condo en avril 2012, juste à temps pour l’arrivée de son garçon.

Le grand gaillard explique que la construction a duré plus longtemps que prévu, parce que le promoteur a décidé d’apporter des modifications aux plans de l’immeuble et que cela a eu des répercussions sur la configuration de son unité. «Au départ, celle-ci devait être située au rez-de-chaussée, et comporter une chambre, en plus d’un bureau. En fin de compte, elle s’étend sur deux étages, et elle comprend deux vraies chambres», se réjouit-il.

Puisque ces transformations étaient imputables au constructeur, Jean-Sébastien Bleau n’a finalement déboursé que 7 000 $ de plus que les 250 000 $ initialement demandés. Il a donc pu profiter du programme d’accession à la propriété de la Ville de Montréal. Visant, entre autres, à freiner l’exode des jeunes familles vers la banlieue, ce programme offre une aide financière aux premiers acheteurs qui acquièrent une habitation neuve, et un remboursement des droits de mutation à ceux qui deviennent propriétaires d’un immeuble de deux ou de trois logements déjà existants.

En contrepartie, les bénéficiaires s’engagent à demeurer les propriétaires occupants de leur unité durant trois ans, à défaut de quoi ils devront rétrocéder en tout ou en partie le montant forfaitaire qu’ils ont reçu. Seuls ceux qui auront vendu leur propriété dans le but de racheter à Montréal pourront se soustraire à cette obligation de remboursement.

Pour sa part, Jean-Sébastien Bleau a bien l’intention de respecter cette condition. «Ma conjointe et moi pensons habiter ce condo pour les trois à cinq prochaines années, dit-il. Mais tout dépend du marché immobilier… et du développement de Verdun. L’ambiance du quartier commence à ressembler à celle du Mile-End, avec des restos, des cafés et des boutiques sympas… et ça nous plaît! Maintenant, il ne nous reste plus qu’à trouver une place en garderie pour Henri…»

Le programme d’accession à la propriété hausse ses plafonds
Ces dernières années, le prix des propriétés sur l’île de Montréal a fortement progressé. Pour s’adapter à cette réalité, la Ville a décidé, en mars dernier, de bonifier son programme d’accession à la propriété.

Pour un couple sans enfant, le plafond de 235 000 $ a été augmenté à 250 000 $, tandis que pour un ménage avec enfant, il est passé de 265 000 $ à 280 000 $. Une famille qui achète une habitation avec trois chambres peut quant à elle débourser jusqu’à 360 000 $, plutôt que 310 000 $.

Vox pop. Pourquoi avez-vous opté pour la banlieue?

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«Mon mari et moi avons choisi la banlieue quelques semaines après avoir emménagé à Montréal. Il nous semblait évident, ayant tous deux grandi à la campagne, que nous voulions quitter l’agitation et le bruit de la ville et offrir une maison avec terrain à nos enfants.» – Marie-Pier, 24 ans, Saint-Sulpice, deux enfants de 3 ans et 1 an

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«D’abord, pour le prix des maisons et pour les grands espaces. Mon mari a grandi sur la rive nord et il voulait se rapprocher de la campagne. Aussi pour la qualité de l’environnement, la proximité des beaux parcs et des bonnes écoles de quartier.» – Nancy, 36 ans, Rosemère, trois enfants de 6 ans, 3 ans et 8 mois

www.habitermontreal.com

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