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Montréal fait pop!

Photo: Vincent Fortier\collaboration spéciale

Pour remplacer les friandises sucrées du dépanneur, des entrepreneurs gourmands proposent leurs sucettes glacées artisanales.

L’idée d’avoir son propre commerce germait dans la tête de Catherine Bégin depuis un moment. «Je savais que je voulais vendre du bonheur, des sourires, raconte la dynamique jeune femme. Mais je ne savais pas de quelle façon.»

Pour le quatrième anniversaire de ses neveux jumeaux, Paul et Léon, elle décide de préparer des popsicles maison. Succès instantané. Elle venait de trouver son créneau et Pops Art était né. Après un an à peaufiner ses recettes, elle a ouvert, il y a moins d’une semaine, son comptoir et sa terrasse colorée dans Saint-Henri et, cet été, elle arpentera le Vieux-Port, en plus de courir les événements spéciaux, pour présenter ses créations: lime-concombre-menthe, avocat-lime-coriandre, framboise-litchi, pour ne nommer que celles-là.

Sans parler de tendance, on remarque un véritable engouement pour le bâtonnet glacé. À New York, par exemple, plusieurs boutiques, dont People’s Pop, PopBar, Lily Lolly’s et la Newyorkina, se spécialisent dans le popsicle «haut de gamme». À Montréal, l’offre est restreinte, mais il est possible de trouver des sucettes glacées artisanales de grande qualité.

Au restaurant Maïs, dans le Mile-End, on présente en dessert les paletas de l’entreprise La CaTRINA. Le paleta, composé de vrais fruits et d’eau, c’est la version latino-américaine du popsicle. Une douceur glacée qui replonge Julio Guajardo, cofondateur de La CaTRINA, dans son enfance, au Mexique. «Les paletas ont toujours fait partie de ma vie, raconte l’entrepreneur installé à Montréal. Au Mexique, on les retrouve en tout temps et en tout lieu. Dans la rue, dans les parcs et sur les plages, on pouvait entendre des vendeurs crier ‘‘paletaaaaas’’!»

Depuis l’été 2012, il propose, avec sa partenaire Kate Chomyshyn, de nombreuses saveurs, comme lime-concombre, avocat-noix de coco ou érable-cajou. Les produits de La CaTRINA – qu’on retrouve depuis quelques jours chez Satay Brothers, au marché Atwater – sont disponibles sur commande pour des événements privés. «Nous annoncerons bientôt de nouveaux points de vente pour se les procurer», assure Julio.

Julia Schroeder, derrière l’entreprise Pop Culture, trouve absolument stimulante l’idée de faire plaisir aux gens avec ses sucettes glacées. C’est d’abord la gourmandise qui l’a menée à réaliser ses premières créations, pour son conjoint et leurs deux fils. Puis, devant leur enthousiasme, et celui de ses amis, elle s’est lancée. On trouve maintenant ses produits dans quelques commerces de l’île de Montréal, dont la Fruiterie Atwater.

Elle concocte des dizaines de variétés dans une grange de Hudson, en Montérégie. «Mes clients veulent se délecter, insiste Julia. Ils adorent les saveurs fraise-miel ou mangue-noix de coco. Et c’est toujours drôle de voir leur tête quand on leur propose un érable-bacon!»

Signe que le popsicle est populaire: il a gagné le dynamique marché de la bouffe de rue. On ne trouve pas de camion entièrement spécialisé en sucettes artisanales, mais celles-ci ont intégré le menu de quelques véhicules, dont celui de Landry et Filles, qui les sert de juin à septembre, en variant les saveurs – fraises du Québec et lime-concombre-melon figurent parmi les favoris et on promet une version «café-une-crème-un-sucre» réalisée avec le café du camion Dispatch.

«Nos popsicles sont très populaires, avoue Josée-Ann Landry, une des partenaires de Landry et Filles. C’est comme mordre dans l’été. C’est un vrai dessert santé, sans additif ni agent de conservation.»

Même son de cloche du côté de Catherine Bégin, dont les pops artisanaux ne contiennent que des fruits et des légumes frais et ne sont sucrés qu’avec du sirop d’érable ou du miel. Le liquide est aussi éliminé au maximum. On croque ainsi dans son ananas-cannelle comme dans un véritable fruit frais. Voilà une solution de rechange sensée aux friandises glacées qu’on retrouve à l’épicerie et au dépanneur, et dont la liste d’ingrédients est souvent très longue.

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