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Savoir doser son ambition

Photo: Getty Images/F1online RF

On pense toujours que l’ambition est une force recherchée par les employeurs.

C’est vrai, mais c’est une qualité à double tranchant. Quand on y pense, il y a plus de supervisés que de superviseurs, et plus on monte dans la pyramide hiérarchique, moins il y a de place. Un employeur s’attend à ce que vous occupiez votre poste pour au moins deux ou trois ans. Si vous insistez trop sur les possibilités d’évolution, il se dira que soit il devra vous faire évoluer rapidement, et ce n’est pas forcement évident, soit vous allez partir. Dans les deux cas, il devra recommencer son recrutement.

Si vous jouez le requin ambitieux, votre superviseur direct pourrait aussi se sentir menacé. Vous n’avez même pas commencé que vous donnez déjà l’impression de convoiter sa place.

Pour éviter de vous mettre des bâtons dans les roues, vous devez essayer d’évaluer la situation. La taille de l’entreprise, la structure horizontale ou verticale de l’organigramme, le nombre de niveaux hiérarchiques qui se trouvent entre vous et la direction, l’envergure des équipes ainsi que l’âge de votre futur gestionnaire sont autant de critères qui peuvent vous renseigner sur vos possibilités d’évoluer.

Si vous manquez d’informations pour vous faire une idée, vous devez poser la question avant qu’on vous demande : «Où vous voyez-vous dans cinq ans?», car une fois sur deux, c’est une question piège.

Au lieu de vous demander si vous pourrez gravir les échelons rapidement, tout en finesse, posez plutôt une question ouverte et indirecte : «Quelle pourrait être l’histoire de mes 10 prochaines années au sein de votre entreprise?»

En plus d’obtenir votre réponse, vous montrez aussi que vous vous voyez travailler là longtemps. De plus, grâce à votre question ouverte, les détails de l’histoire peuvent vous amener des informations pertinentes que vous n’auriez même pas pensé demander. Enfin, vous réduisez le risque d’effrayer l’employeur, car en 10 ans, même si le poste n’est pas évolutif, il devrait quand même y avoir un minimum de plan de carrière. Si l’on vous  répond que, dans une décennie, vous serez toujours dans la même chaise, ce sera à vous de voir…

Si  vous vous faites prendre de vitesse par le recruteur, donnez une réponse neutre. Expliquez que vous pouvez déjà évoluer au sein même de ce poste en dépassant les attentes, et que si une place se libère… pourquoi pas?

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