Critique – Twin Mirror
Jouez au détective dans Twin Mirror
Twin Mirror vous place dans la peau d’un journaliste d’investigation torturé, Samuel Higgs. Il doit se rendre dans sa ville natale de Basswood en Virginie-Occidentale pour rendre hommage à son ancien collègue et ami Nick, récemment décédé dans un accident de voiture. Mais ce retour n’est pas sans heurts. Sam a une certaine réputation et son départ était sa seule option après avoir indirectement provoqué la fermeture de la mine, plus gros employeur de la région, et de fait le chômage de plusieurs personnes.
Le héros de Twin Mirror est également beaucoup dans sa tête. Très souvent. Endroit dans lequel il revisite des souvenirs. Il est également accompagné d’un double imaginaire sans-nom qui le conseille et le guide. Venu simplement pour honorer son ami, il est mis sur la piste d’un complot après que la fille de ce dernier lui a fait part de ses doutes quant à la mort de son paternel. Et si ce n’était pas un accident comme le rapport de police le prétend?
Dès le début, on ressent une atmosphère pesante qui n’est pas sans rappeler Alan Wake ou même Deadly Premonition, eux-mêmes inspirés de Twin Peaks, le côté brumeux et surnaturel en moins. Le climat de Virginie-Occidentale n’étant pas celui de l’État de Washington d’une part, et l’ambiance de Twin Mirror reposant plus sur ses personnages, tous torturés d’une certaine manière. Rappelons qu’ils se voient pour présenter leurs respects à un ami passé dans l’au-delà. On a vu plus joyeux comme retrouvailles.
À la recherche de la vérité
Vous l’aurez deviné, dans la peau de Sam, vous devrez jouer au détective pour résoudre le mystère entourant la mort de votre ami. Pour ce faire, vous discuterez avec différents personnages et surtout, jeu Dontnod oblige, faire des choix. Certains n’auront que très peu d’incidence tandis que d’autres, notamment ceux qui opposent vos deux personnalités, peuvent tout changer.
Mais la partie la plus intéressante reste les déductions. Arrivé à certains moments-clés, vous allez devoir faire marcher votre matière grise pour découvrir le déroulement d’un événement. Sans en dire trop, il faut essayer plusieurs combinaisons avant de trouver la bonne.
À d’autres moments, il faudra chercher et trouver des indices dans une pièce. Certains seront cachés dans des coffres cadenassés pour lesquels il faudra trouver la clé au ou le code préalable pour le déverrouiller. C’est très amusant et on a l’impression d’être un Sherlock Holmes en herbe.
Un peu court et prévisible
Principale critique de ce nouveau jeu de Dontnod : c’est très court. À peine six heures pour en voir le bout. À l’issue de la partie, on peut rejouer les séquences et modifier ses choix, mais c’est tout. Au départ, les développeurs voulaient adopter le format épisodique de Life is Strange, mais pour des raisons internes, il a été décidé d’en faire un standalone. D’un autre côté, avec la masse de jeux disponibles, ce n’est pas plus mal que ce ne soit pas trop long. On peut ainsi vivre une bonne expérience et passer à autre chose.
Quoi qu’il en soit, l’aventure est plaisante. Même si pour les habitués d’enquête, la finalité est très prévisible durant la première heure du jeu. Et il faut attendre le dénouement final avant de confronter le ou la coupable.
Par ailleurs, Twin Mirror est très réussi techniquement. Les différents décors sont très riches en détails et les personnages plutôt bien représentés dans l’ensemble.
Critique réalisée sur PS5 grâce à un code fourni par l’éditeur
Verdict
Les plus
- Un bon jeu d’enquête
- Des choix significatifs
- Un gameplay solide
Les moins
- Un peu court
- Prévisible
Note finale
8 / 10
Un texte de Antoine Clerc-Renaud de Jeux.ca