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Expansion à Baie-D’Urfé

Photo: François Lemieux/Cités Nouvelles

La fusion de deux firmes spécialisées dans le moulage de pièces de plastique de haute précision entraînera bientôt la création d’une quinzaine d’emplois dans l’Ouest-de-l’Île. Ayant fait l’acquisition de Kamek, une entreprise du parc industriel de Baie-D’Urfé, la firme Precimold en est à y consolider ses moyens de production depuis décembre.

Basée à Candiac, Precimold comptait une cinquantaine d’employés lors de l’annonce de la fusion. Quelque 45 personnes étaient à l’emploi de Kamek, en bordure de l’autoroute transcanadienne.

Baptisée Percimold-Kamek, la nouvelle entreprise produit notamment des cages de roulements à billes, divers assemblages complexes et des micros pièces moulées pour les marchés de l’aérospatiale, des dispositifs médicaux et de l’automobile.

Le rassemblement de la production à Baie-D’Urfé, qui sera complété à la mi-mai, fait partie d’un plan d’expansion prévoyant des investissements de 2 M$ sur trois ans. L’usine de Candiac fermera ses portes au terme du transfert. En plus de renforcer sa situation dans ses marchés actuels, la direction espère obtenir une croissance du chiffre d’affaires de 15% d’ici 2021.

Aide gouvernementale
Le gouvernement fédéral participe à l’expansion à l’aide d’une contribution remboursable de 600 000$ fournie par Développement économique Canada (DEC).

«Le plus grand défi pour nous est l’accès au capital. On est une petite compagnie et les banques sont conservatrices de nature. Sans l’aide d’Ottawa, on ne serait pas en mesure de réussir [cette expansion]. Ça va nous permettre de faire des avancées et de solidifier notre position en tant que leader technologique dans notre niche», indique le président, Jack McDonald.

Ce dernier souligne que les investissements vont accroître la connectivité des machines-outils au progiciel de gestion Intégré, le système informatique centralisé de l’entreprise.

«Quand une machine commencera à défaillir, le système nous l’indiquera. On va ainsi pouvoir faire fonctionner les machines avec beaucoup plus d’efficience et réduire nos déchets, ce qui sera bénéfique pour l’environnement. On pourra être beaucoup plus compétitif sur le marché global», fait valoir M. Macdonald.

L’acquisition de nouveaux robots-outils, notamment des chauffe-moules plus aisément ajustables, évitera à l’entreprise de devoir arrêter sa production complètement en cas de problème.

«On pourra prendre plus facilement des engagements auprès de notre clientèle. On sera en mesure d’offrir un contrôle de la qualité à 100%. Pour le moment, un humain effectue ce travail et ce n’est pas possible d’atteindre ce seuil. On investira également beaucoup plus d’argent dans la recherche et développement», précise M. McDonald.

L’impact des investissements à venir se ferait déjà sentir auprès des clients potentiels, notamment dans l’industrie aérospatiale.

Precimold-Kamek souhaite tout particulièrement accroître ses parts de marché dans l’industrie des dispositifs médicaux, notamment aux États-Unis et à Ottawa. Environ 90% des produits qu’elle fabrique sont exportés à l’extérieur du Québec.

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