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Diminution des infections au Lakeshore

Photo: François Lemieux/Cités Nouvelles

Le taux d’infection lié aux chirurgies a diminué de 35% au cours des trois dernières années à l’Hôpital général du Lakeshore grâce à l’implantation du programme américain de mesure et d’amélioration de la qualité National Surgical Quality Improvement Program (NSQIP).

Financé au Lakeshore par la Fondation de l’hôpital, le NSQIP consiste à collecter des données afin de permettre de réduire les risques reliés aux complications et de diminuer la durée d’hospitalisation.

Une infirmière transmet les données d’une grille d’évaluation que NSQIP compare avec d’autres centres hospitaliers participants. Il est ainsi possible de travailler avec l’équipe clinique pour mettre en place des mesures scientifiquement prouvées pour améliorer les pratiques durant les chirurgies.

«On analyse l’intervention, ce qui est arrivé pendant et après pour savoir s’il y a eu des complications ou non. On évalue le temps du séjour du patient à l’hôpital et comment ça s’est passé», indique l’infirmière-chef des blocs opératoires et préopératoires, Christine Morais.

Plus précis
Le système NSQIP permet au personnel médical d’obtenir des données beaucoup plus précises que ce qui se faisait auparavant, notamment en provenance des contrôles d’infection, du personnel infirmier et du département de chirurgie.

«Maintenant, c’est plus concentré. Il y a une meilleure compréhension et une meilleure vision. Ça nous permet de voir les patients qui vont bien et ceux qui vont moins bien. On peut mettre le focus sur ceux qui vont moins bien», souligne Mme Morais.

Des mesures telles que de placer une couverture chauffante sur le patient avant une longue chirurgie permet de stabiliser la température du corps et d’éviter l’hypothermie. «On a remarqué que lorsque les patients sont à découvert longtemps, leur température baisse et ça augmente les taux d’infection. Ça fait de la vasoconstriction, [un rétrécissement des vaisseaux sanguin]. En augmentant leur température avec le système de pré-réchauffement pendant l’opération et après, ça aide à prévenir les infections», soutient-elle.

Diabétiques
Le nouveau système permet également d’améliorer le suivi, particulièrement pour les diabétiques, qui sont plus prédisposés aux infections.

Une attention spéciale a été portée à l’optimisation du contrôle de glycémie pré et post chirurgie. Les médicaments sont donnés à heure précise et pour ceux qui en ont besoin, de l’insuline est administrée le jour de l’intervention.

«Pour les diabétiques, n’importe quel choc ou changement dans leur corps fait en sorte que leur glycémie va augmenter, ça peut faire augmenter le taux d’infection. On a vu une bonne amélioration depuis qu’on a stabilisé ça. Le corps tente moins d’essayer de compenser pour le taux de sucre au lieu de se battre contre l’infection», précise-t-elle.

D’autres mesures ont été mises en place, notamment de réveiller les patients plus tôt avant une opération et de les faire s’hydrater de façon appropriée.

Le Lakeshore est le seul hôpital communautaire de la province à participer à ce programme de recherche qui est implanté dans 73 centres hospitaliers au Canada et 685 en Amérique du Nord.

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