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Les futurs travaux sur le mur Simon-Sicard soumis à une étude d’impact

Paysage lunaire et détritus aux abords du mur de soutènement Simon-Sicard à Ahuntsic
Les travaux de la première phase sur le mur Simon-Sicard ont donné une allure lunaire au paysage de la rive, notamment à proximité du parc-nature de l’Île-de-La-Visitation. Photo: Collaboration spéciale/Jocelyn Duff

Il y aura une étude d’impact sur la deuxième phase des travaux du mur de soutènement Simon-Sicard, à Ahuntsic. La première phase en avait été exemptée au grand dam de plusieurs citoyens des environs.

Un avis de projet de la phase 2 de réfection du mur de soutènement en amont du barrage Simon-Sicard a été déposé par Hydro-Québec au Registre des évaluations environnementales.

Cela signifie que toute personne ou entité concernées par ce projet peut se prononcer sur le processus et les enjeux qui devraient être abordés dans l’étude d’impact pour une période de 30 jours. Le dépôt a été rendu public le 11 juillet, mais un avis officiel devrait être publié le 17 juillet. Cette procédure pourrait donner lieu aussi à une consultation publique du Bureau d’audience en environnement (BAPE).

Les travaux de consolidation du mur de soutènement en amont du barrage Simon-Sicard se poursuivront en 2022 après une étude d’impact environnemental. Carte : Hydro-Québec

Les travaux de la deuxième phase qui devraient commencer à l’automne 2022 sont destinés à assurer la sûreté et la stabilité de l’ensemble du mur de soutènement du barrage Simon-Sicard.

Pour rappel, Hydro-Québec avait lancé durant l’automne 2018 la pose d’un remblai d’enrochement pour renforcer et consolider trois portions du mur de soutènement Simon-Sicard totalisant 570 m linéaires – derrière la piscine Sophie-Barat, aux abords de la résidence Berthiaume-Du Tremblay et à la limite du terrain des Sœurs-de-la-Miséricorde, près de l’église de la Visitation – là où venait frapper les glaces.

Le résultat a donné une allure lunaire au paysage de la rive, notamment à proximité du parc-nature de l’Île-de-La-Visitation, occasionnant une mauvaise surprise aux riverains et aux visiteurs.

De nombreux citoyens ont du mal à admettre qu’ils se retrouvent devant le fait accompli d’Hydro-Québec alors qu’ils n’ont pas été consultés avant ces travaux qui ont eu un impact majeur sur le paysage.

La compagnie d’électricité avait pu se soustraire à l’obligation d’une étude d’impact environnementale grâce à un décret du ministère de l’Environnement évoquant l’urgence des travaux sur le mur Simon-Sicard long de 1,3 km, construit en 1929.

Hydro-Québec redoutait le basculement de pans entiers du mur de soutènement dans l’eau qui auraient pu provoquer de graves dommages à la centrale électrique en aval. Les situations d’urgences ou la réparation de dégâts causés par des catastrophes naturelles permettent ce genre de dérogation selon la loi.

Pour le moment, on ne sait pas quel type de consolidation sera préconisée par Hydro-Québec dans la deuxième phase. Dans son avis de projet, l’entreprise souligne que la deuxième phase du projet : «consiste à réaliser la réfection du reste du mur de soutènement sur une longueur totale de 730 m afin de respecter les normes de sécurité pour ce type d’ouvrage. Cette réfection nécessitera des travaux en milieu hydrique.»

Pour ce qui est de la première phase, celle-ci sera terminée cet automne par la pose de pierres de différentes grosseurs pour donner un aspect plus naturel aux berges.

Un projet de réaménagement paysagé sera également réalisé derrière l’école Sophie-Barat cette année. Une entente avec la résidence Berthiaume du Tremblay permettra à Hydro-Québec d’aider l’établissement à réaménager la partie de la propriété qui donne sur les berges de la rivière.

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