Ruée vers les supermarchés
En raison de la pandémie mondiale de COVID-19, de nombreux résidents de l’Ouest-de-l’Île envahissent depuis jeudi les supermarchés afin de constituer des stocks de denrées et de produits ménagers comme du papier de toilette.
Au IGA extra du Marché de l’Ouest, à Dollard-des-Ormeaux, de longues files de consommateurs attendaient aux caisses du magasin vendredi avant-midi.
L’achalandage aurait augmenté de plus de 250% depuis jeudi selon le copropriétaire, Enrico Lalonde, qui lui-même était à pied d’œuvre vendredi matin, donnant un coup de main aux consommateurs aux caisses libre-service.
Cette hausse de l’affluence n’a toutefois pas causé de pénurie d’articles comme le papier hygiénique.
«On en achète par vannes complètes», souligne-t-il.
Au Super C du boulevard Des Sources, à Pierrefonds, il ne restait plus un seul rouleau de papier hygiénique lors du passage de Cités Nouvelles.
Une situation semblable à ce qui se produit au IGA du boulevard Jacques-Bizard, à L’Île-Bizard, où l’achalandage est plus important qu’à la période de Noël selon le directeur, Martin Poliquin.
C’est la «folie furieuse» depuis jeudi au Provigo de Baie-D’Urfé selon le propriétaire, Francis Deroo.
«Ça a commencé hier, à partir de midi et ce matin, à 8h, ça attendait dans le stationnement. Toutes les caisses sont ouvertes et tout mon personnel qui était disponible est ici. Tout se vide rapidement. Non seulement le papier, mais aussi les articles en conserve comme les soupes, la farine et la viande. Les gens ont l’air d’accumuler pour plusieurs semaines», souligne-t-il.
Vox pop
Cités Nouvelles est allé à la rencontre de consommateurs en épicerie pour tâter leur pouls concernant la pandémie de COVID-19 ainsi que la ruée vers les supermarchés qu’on a pu observer depuis jeudi.
Lisa MacKenzie
«Je fais des provisions. J’aurais aimé acheter du papier de toilette, mais il n’en reste plus. Je fais ça seulement parce que tout le monde achète trop et que je ne veux pas manquer de rien. Je suis sûre que beaucoup de gens vont avoir le virus, mais ma famille est jeune et en santé. Si on tombe malade, on va être correct».
Francine Cadieux
«Il ne faut pas paniquer. Je suis juste venue chercher ce dont j’avais besoin. Les gens paniquent pour rien».
Diane Wuttke
«Hier j’ai acheté un paquet de papier de toilette. On en a déjà à la maison, mais je me suis dit que si on en manquait, on n’arriverait plus à en trouver. Je me suis sentie coupable parce qu’il y a des gens âgés qui vont au même magasin que moi. Je suis jeune, j’ai une voiture et je peux me déplacer ailleurs, Mais ce n’est pas le cas de tout le monde».