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S’intégrer avec l’aide des organismes du quartier

La famille Cordova Avila. Photo: Coralie Hodgson/Métro Média

Immigrer au Québec, sans réseau d’entraide, peut être ardu pour des nouveaux arrivants. Chez la famille Cordova Avila, les premiers moments à Pointe-aux-Trembles ont toutefois été adoucis grâce à l’aide d’organismes communautaires du secteur.

Arrivée à Montréal en décembre 2019 pour étudier et travailler, la famille bolivienne Cordova Avila parlait à l’époque peu le français et n’était aucunement équipée pour l’hiver. «J’étais dans la neige en Converse!», se rappelle Jacqueline Avila Alvarez.

La famille a été contrainte de passer d’un Airbnb à un autre durant sa recherche d’un logement. Or, avec trois enfants et aucun historique de crédit, la famille s’est butée à plusieurs refus. «On ne pouvait pas avancer. On avait besoin d’un logement pour la banque, pour inscrire les enfants à l’école», soutient Mme Avila.

C’est finalement grâce à l’aide du Centre d’aide et de développement de la famille de l’est de Montréal (CADFEM) que la famille a trouvé un logement à Pointe-aux-Trembles. La famille a également approché l’organisme Accueil aux immigrants de l’est de Montréal (AIEM) et a été prise en charge par l’intervenante Isabelle Renaud, agente école-famille-communauté pour le secteur de Pointe-aux-Trembles et Montréal-Est.

En plus de fournir des services pratiques tels que procurer des bottes d’hiver à Mme Avila Alvarez, Isabelle Renaud a accompagné la famille en offrant des services de traduction, du transport et de l’aide pour que leur fils vivant avec un trouble du spectre de l’autisme reçoive les services scolaires adéquats. L’aide de l’AIEM a d’ailleurs été précieuse pour comprendre le fonctionnement du système scolaire québécois, un casse-tête pour lequel «il y a tellement de formulaires à remplir», s’exclame Jacqueline Avila Alvarez. «Je ne sais pas comment un immigrant peut y arriver sans cette aide», ajoute son mari, Marco Cordova.

Le milieu communautaire, un «village» pour plusieurs nouveaux arrivants

L’agente école-famille-communauté intervient selon les besoins des familles, allant de l’aide avec les démarches scolaires et la recherche d’emploi au soutien psychosocial, explique Isabelle Renaud.

«Ce qu’on remplace, c’est un réseau. Certaines familles arrivent et n’ont pas de proches ici, comme la famille Cordova Avila. Le communautaire, on leur sert de village, on leur sert de réseau et on répond à plusieurs besoins.»

Le rôle de l’AIEM consiste d’ailleurs aussi à diriger les nouveaux arrivants vers d’autres organismes du secteur. L’aide de l’organisme Action secours vie d’espoir a d’ailleurs fortement soulagé la famille Avila Alvarez lorsqu’elle a contracté la COVID-19 et a reçu de la nourriture à domicile.

Maintenant que le déconfinement permet plus d’activités, Isabelle Renaud a d’ailleurs encouragé le fils aîné de la famille à s’inscrire à des cours de patin, offerts gratuitement à la Maison des jeunes de Pointe-aux-Trembles, une occasion de bouger et de s’intégrer à un groupe francophone après de longs mois d’isolement.

«Ça peut sembler de bien petites choses, mais à la fin ça compte beaucoup. Tous ces petits morceaux mis ensemble, cela nous a aidés à avoir un projet ici, à rêver d’avoir un futur ici, avec nos enfants», soutient Marco Cordova.

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