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La double condamnation de Sanimax donne espoir à la communauté de RDP

Les manifestants ont dénoncé les mauvaises odeurs qui se dégagent de l'usine.
Les manifestants ont dénoncé les mauvaises odeurs qui se dégagent de l'usine. Photo: Anouk Lebel/Métro Média

Les deux condamnations du 23 décembre à l’encontre de Sanimax sont «un grand pas» et «un espoir» pour les démarches menées par les citoyens et les élus de Rivière-des-Prairies.

Les décisions de la Cour supérieure ont été accueillies avec joie et soulagement par les résidents et les élus du secteur.

John Brandone, l’un des deux instigateurs de la plus récente action collective intentée à l’encontre de Sanimax, se dit heureux de voir la multinationale condamnée. «Sanimax a montré son vrai visage en essayant de manipuler le système avec des abus de procédures», indique-t-il au journal Métro.

M. Brandone se dit également satisfait de voir que Sanimax n’est pas au-dessus des lois. «Un beau départ pour l’année 2022», se réjouit-il.

Théo Vecera, engagé avec M. Brandone dans l’action collective, souligne l’importance du jugement de la Cour supérieure dans ce dossier. «Je suis ravi de voir que la gravité de la situation soit comprise et que les tribunaux comprennent également cette gravité», déclare-t-il.

Lisa Christensen, conseillère municipale du district de Pointe-aux-Prairies, est «contente de voir les démarches judiciaires aboutir». Engagée depuis de longues années dans le combat face à Sanimax, l’élue a espoir qu’un jour, la multinationale québécoise respecte les règles environnementales et mette fin aux odeurs nauséabondes.

Des citoyens déterminés

Sanimax a obtenu gain de cause dans le dossier du transport des carcasses. La Ville de Montréal exigeait de l’entreprise qu’elle transporte «les matières animales dans des camions avec un système étanche». La juge Chantal Masse a statué que le terme «étanche» s’avérait flou.

Une décision que M. Brandone ne considère pas comme un échec, affirme-t-il. Il a espoir que la Ville de Montréal fasse appel de la décision.

Il affirme également au journal que le comité SOS Sanimax RDP, dont il fait partie, a déjà des rendez-vous prévus avec les ministères des Transports du Québec et du Canada.

«Nos efforts se poursuivront jusqu’à ce qu’il y ait un véritable changement de fonctionnement et d’ajustement d’attitude par Sanimax», ajoute Théo Vecera.

«Nous sommes plus déterminés que jamais à nous battre pour avoir une meilleure qualité de vie», renchérit M. Brandone.

Un soutien sans faille

De son côté, la mairesse de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Caroline Bourgeois, déclare que «ces jugements nous donnent des outils supplémentaires pour donner à nos citoyens la qualité de vie à laquelle ils sont en droit de s’attendre. La population peut compter sur nous pour continuer à poser les actions nécessaires dans ce dossier.»

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, salue elle aussi la décision de la Cour supérieure. «L’entreprise doit en prendre acte et enfin agir pour redonner leur qualité de vie aux quartiers environnants, explique-t-elle par voie de communiqué. J’espère que l’entreprise prendra ses responsabilités, une fois pour toutes, sans quoi nous continuerons de la talonner sans relâche jusqu’à ce qu’elle se conforme. L’entreprise devra maintenant se soumettre au contrôle de nos inspecteurs en environnement et se conformer aux normes environnementales applicables.»

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