Une nouvelle piste pour mieux comprendre la maladie d’Alzheimer
Une nouvelle étude de l’équipe du chercheur du Centre de recherche Douglas, Dr Mark Brandon, a récemment été publiée dans la revue scientifique Nature Communications. On y apprend qu’un type de neurone impliqué dans les premières étapes de la maladie d’Alzheimer permettrait de diagnostiquer la maladie plus tôt.
Une recherche sur la maladie d’Alzheimer, qui se déroule à l’Université McGill, privilégie une nouvelle approche pour évaluer le développement précoce de la maladie. L’équipe du Dr Mark Brandon démontre qu’un type de cellule appelé de grille est perturbé lors des premiers stades de l’Alzheimer.
Ce réseau de neurones joue un rôle important pour les capacités de mémorisation spatiale. «Les cellules de grille se déchargent lorsqu’un individu se trouve dans un endroit où il est déjà allé, à la manière d’un système de GPS interne», peut-on lire dans un communiqué de presse du Centre de recherche Douglas.
Les scientifiques pensent effectivement que les cellules de grille fournissent un système de coordonnées qui nous aide à nous orienter dans des environnements familiers et nouveaux.
Les cellules de grille seraient responsables des problèmes d’orientation qui sont souvent observés chez les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer.
Pour faire cette découverte, l’équipe de chercheurs a eu recours à des souris modifiées génétiquement pour créer un modèle animal de la maladie d’Alzheimer. En étudiant leur cerveau, les scientifiques ont identifié que les souris ayant des déficits de l’activité des cellules de grille plus importantes avaient aussi plus de difficulté à se repérer dans l’espace.
Cette piste met en lumière les mécanismes de développement de la maladie d’Alzheimer et la manière dont cela affecte la mémoire spatiale et les capacités d’orientation. Cette avancée permettrait de mieux surveiller l’évolution de la maladie au tout début de son développement.
44 millions
La maladie d’Alzheimer ou autres formes de démences y étant associées touche actuellement plus de 44 millions de personnes dans le monde. Il n’existe aucun remède pour cette maladie. Ces dernières années, la recherche se concentre sur la détection précoce de la maladie pour limiter les conséquences et améliorer la qualité de vie des malades.