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Hochelaga-Maisonneuve: un quartier en ébullition

Photo: Ambre Giovanni, Collaboration spéciale

Hochelaga-Maisonneuve est en ébullition constante ces dernières années. De nombreux commerces s’y établissent et une foule d’activités sont proposées durant la période estivale.

Le quartier se réinvente et se diversifie sans relâche, tout en préservant son âme d’antan. Il atteste de pans historiques notables de la ville de Montréal, puisque son héritage industriel perdure encore aujourd’hui.

L’usage des anciens entrepôts, des usines désaffectées, des somptueux bâtiments ou d’un marché gourmand témoigne de la vitalité du quartier, qui est peuplé par une population plutôt jeune.

Développement et industrialisation

Le village d’Hochelaga est fondé en 1870. Il connaît une prospérité notable à travers les industries et les manufactures qui s’y implantent, comme la fabrique de tabac W.C. Macdonald ou la confiserie Hershey.

Le phénomène s’intensifie grâce à l’augmentation du réseau de transport ferroviaire qui traverse le quartier. Une partie de son territoire est cependant annexée à Montréal en 1883, tandis que l’autre parcelle devient la municipalité de Maisonneuve.

Celle-ci est majoritairement habitée par la classe ouvrière. L’arrivée des frères Marius et Oscar Dufresne à la mairie en 1910 entraîne le développement d’une vie urbaine, tant sur le plan fonctionnel qu’esthétique.

Maisonneuve devient alors un laboratoire d’urbanisme où le mouvement City Beautiful éclot. De prestigieux bâtiments publics de style Beaux-Arts sont érigés sur l’avenue Morgan. La ville est ensuite annexée à Montréal en 1918.

Nouvelle métamorphose

Le quartier s’appauvrit quand les activités industrielles s’effritent entre la fin des années 1920 et la fin des années 1980. Le chemin de fer est d’ailleurs démantelé.

Dans les années 1970, des aménagements colossaux sont instigués par Jean Drapeau, qui est alors maire de Montréal, afin d’accueillir les Jeux olympiques d’été en 1976. Le Parc olympique est alors développé par l’architecte Roger Taillibert. Le site est dominé par son stade ainsi que par sa célèbre tour inclinée.

Il faut attendre les années 2000 pour que le secteur s’embourgeoise. Les anciennes usines sont alors transformées en logements, en commerces ou en ateliers d’artistes. Par exemple, la première station d’électrification longue distance à Montréal a permis de créer la coopérative d’habitation Station No. 1.

Vie de quartier

Hochelaga-Maisonneuve a une atmosphère de petit village. Les rues Ontario et Sainte-Catherine regorgent de commerces en tous genres! Dépanneurs, bars branchés, cafés de quartier, restaurants à la cuisine sans chichi ou plus élaborée, boutiques locales… Il y en a pour tous les goûts!

Les événements foisonnent dans l’ensemble du secteur. Les Premiers Vendredis au Parc olympique est d’ailleurs le rendez-vous incontournable de l’été, qui rassemble les gourmets de la restauration de rue.

Le quartier se démarque également par son fort taux d’implication citoyenne. Celle-ci a par exemple permis la tenue d’ateliers collaboratifs à l’origine de la création de la promenade du Lien vert.

Comme ailleurs à Montréal, on y trouve aussi de charmants espaces végétalisés, tels que la ruelle Vimont, qui abrite une murale de AShop et la ruelle bigarrée Sainte-Catherine. Tout ici est une explosion de couleurs, allant du banc à la cabane à oiseaux!

Ce texte a été rédigé dans le cadre de la série Vivre Ici. Ce dossier estival produit par Métro Média présente des lieux d’intérêt situés aux quatre coins de la métropole. L’objectif : faire découvrir aux Montréalais et Montréalaises les endroits où il fait bon s’activer, se promener et se détendre.

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