Bruit des avions: les Pollués posent quatre nouvelles stations
Quatre nouvelles stations de mesure du bruit des avions ont été installées par l’organisme les Pollués de Montréal-Trudeau. Elles s’ajoutent à la dizaine déjà déployée depuis 2015 et dont les données sont consultables sur Internet.
Les nouvelles stations sont installées à Pointe-Claire, Dorval, Ahuntsic et Villeray. «Elles répondent aux nombreuses demandes formulées par des citoyens, qui vivent entre autres à l’ouest de l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau», a indiqué l’organisme dans un communiqué.
Les Pollués militent pour plus de transparence dans la diffusion des données relatives au bruit des avions au-dessus de Montréal. Leurs stations sont réparties un peu partout à Ahuntsic, Saint-Laurent, Villeray et Mont-Royal, enregistrent en permanence le bruit des avions.
Il y a trois ans ils avaient installé une dizaine de stations de mesures à l’est de l’autoroute des Laurentides pour prouver que les résidents dans ce secteur étaient incommodés par le bruit généré par les avions atterrissant l’aéroport Montréal-Trudeau.
Il faut savoir que les données recueillies par le réseau des stations des Pollués ne sont pas reconnues par les autorités aéroportuaires. Celles-ci possèdent leurs propres stations de mesures du bruit. Pour les autorités publiques, les stations des Pollués ne sont pas étalonnées et n’ont pas «un niveau de précision requis par les standards».
Mais avec leurs chiffres, les Pollués veulent surtout convaincre les élus et le gouvernement fédéral de la légitimité de leurs revendications. Ils souhaitent notamment un couvre-feu strict sur les vols de nuit.
Les Pollués prennent leurs mesures en permanence. Celles-ci peuvent être consultées en temps réel et sans frais sur le site internet: ww-ans.net
Poursuites
Les Pollués poursuivent devant la justice NAV Canada, Aéroports de Montréal (ADM) et Transports Canada.
La Cour supérieure du Québec a autorisé le 5 avril dernier, les Pollués de Montréal-Trudeau à procéder à un recours collectif contre ces trois parties.
Aéroports de Montréal, NAV Canada et Transport Canada devront prouver devant la justice que les activités de trafic aérien ne causent pas de préjudices aux plaignants.
Le recours devait demander d’abord à ce que les règles raisonnables pour le vol des avions au-dessus de Montréal soient fixées par voie de justice.
Aéroports de Montréal (ADM), Nav Canada et Transport Canada doivent répondre maintenant à sept questions liées à la gestion du climat sonore et au respect des normes déterminées par l’Organisation mondiale de la santé.
S’ils sont jugés coupables, ils devront verser alors des dommages compensatoires aux plaignants.