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Une fable sur un mur à l’angle de Henri-Bourassa Est et de Lorimier

Murale intitulée Fable du Nord
Fable du nord est une murale immense qui a pris place sur le mur gris qui jouxtait la station services Shell située à l’angle du Boulevard Henri-Bourassa Est et la rue de Lorimier. Photo: Amine Esseghir/Courrier Ahuntsic

Une murale immense a pris place sur le mur gris qui jouxtait la station services Shell située à l’angle du Boulevard Henri-Bourassa Est et la rue de Lorimier. Intitulée Fable du nord, elle rassemble des anecdotes et histoire collectées par l’artiste lors de rencontres avec des citoyens.

La murale raconte l’histoire d’une rencontre entre une jeune fille et un coyote dans une sorte de monde post apocalyptique. Elle a été réalisée par l’artiste français Dodo Ose – Doryan Rabilloud de son vrai nom – du collectif A’Shop. Elle entre dans le cadre du Programme d’art mural de la Ville de Montréal.

Dodo Ose a peint plusieurs murales un peu partout à Montréal. Il a déjà contribué à la réalisation de la murale Fenêtre sur Ahuntsic avec l’artiste Ankh One et a cocréé la fameuse murale Rocket en hommage à Maurice Richard sur le mur du restaurant Molisana sur la rue Fleury avec le muraliste Zek.

Mur à l'angle du boulevard Henri-Bourassa Est et la rue de Lorimier
Le mur avant la réalisation de la murale. Photo : Google streetview

Une utopie

Peinte en 13 jours, elle a couté près de 38000$ financés par la Ville centre pour deux tiers, par l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville pour près d’un tiers et par l’organisme Tandem, qui porte le dossier des murale Ahuntsic-Cartierville, pour une partie des fonds nécessaires.

«J’ai un peu écrit une fable visuelle avec une connotation écologique et ma représentation onirique, indique Dodo Ose. C’est comment je vois l’endroit dans une vision utopique quand la nature a repris ses droits, quand les fleurs ronge les carcasses des voitures.»

Contribution de tous

Il y avait un volet communautaire dans la réalisation de cette murale, puisque l’artiste a rencontré des citoyens d’Ahuntsic-Cartierville pour écouter comment ils imaginaient l’œuvre.

«Les gens m’ont ramené des anecdotes sur le quartier, ce qui les a marqué, relève-t-il. Puis j’ai fait un grand mix des histoires qu’on m’a raconté et de ma perception des choses.»

Une quinzaine de jeunes filles mobilisées par l’organisme Concertation femme ont également dessiné à la fin les fleurs que l’on voit en bas de l’œuvre.

Si l’objectif souvent avancé pour fiancer les murales est d’éviter les graffitis et les actes de vandalisme sur des surfaces de murs vierges, cette approche ne semble pas être la première motivation de l’artiste.

«Ce n’est pas mon cheval de bataille, les murales c’est de l’art public, de l’art fait pour vieillir. Le mur vit en tant que tel finalement. Il est toujours confronté à ce qu’est le graffiti», dit-il.

 

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