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Le chemin des Sauvages devient le sentier des Messagers

Pour rendre hommage aux peuples autochtones, le chemin des sauvages devient le sentier des messagers
Le sentier des messagers sépare le vieux cimentière du Sault-au-Récollet et l’école secondaire Mont-Saint-Louis. Il est perpendiculaire au boulevard Henri-Bourassa. Photo: Archives

Le chemin qui longe le cimetière du Sault-au-Récollet entre le boulevard Henri-Bourassa et l’avenu Camille-Paquet s’appellera officiellement le sentier Tetewaianón:ni Iakoiánaka’weh, soit sentier des Messagers en langue mohawk. Cette annonce a été faite alors que le Canada célèbre le Mois de l’histoire des peuples autochtones.

Le but était de définir une dénomination qui mette en valeur l’histoire du chemin dont l’appellation usuelle était le sentier des Sauvages. «En remplaçant cette désignation péjorative, l’arrondissement répond à l’une de ses priorités identifiées dans son plan stratégique», a fait savoir la mairesse, Émilie Thuillier.

C’est le résident d’Ahuntsic Pierre Lachapelle qui avait alerté l’opinion publique et entamé les premières démarches auprès des élus de l’arrondissement et de la ville en 2016. L’ancienne administration Coderre comptait inaugurer la ruelle sous le nom de «sentier des autochtones» l’année suivante dans le cadre de «Métropole de la réconciliation» et pour clôturer les festivités du 375e anniversaire de Montréal.

Le chemin n’est pas très loin du site archéologique de Fort-Lorette, emplacement d’une des premières missions des prêtres sulpiciens près de laquelle s’installèrent de nombreux membres des Premières Nations entre 1696 à 1721, en témoignent les traces des long houses, trouvés lors de récentes recherches archéologiques.

Hommage aux peuples autochtones

La nouvelle appellation a été approuvée par le comité de toponymie autochtone de la Ville de Montréal et par le comité exécutif le 10 juin.

Elle a été soumise à l’analyse et au débat d’un comité de travail. Il avait rassemblé les chefs Victor Bonspille et Bruce Montour, de Kanehsatà:ke, la directrice du Centre linguistique et culturel de Kanehsatà:ke, Hilda Nicholas, la Commissaire aux relations avec les Peuples autochtones, Marie-Ève Bordeleau, ainsi que des représentants de la Société d’histoire d’Ahuntsic-Cartierville et de l’arrondissement.

Le changement sera entériné par le conseil municipal le 15 juin. Une plaque explicative sera installée sur les lieux dans les prochaines semaines.

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