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Les trésors cachés d’Ahuntsic-Cartierville

Lieux inattendus et œuvres d’art publiques ne sont pas rares à Ahuntsic-Cartierville. Il faut parfois être informé des lieux où ils se trouvent.
La chapelle du futur Centre communautaire et culturel de Cartierville. Photo: Archives

Lieux inattendus et œuvres d’art publiques ne sont pas rares à Ahuntsic-Cartierville. Mais à moins de les trouver par hasard, il faut parfois être informé des lieux où ils se trouvent pour pouvoir les apprécier.

Le plus ancien bois de Montréal est situé à l’ouest de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville. C’est le parc-nature du Bois-de-Saraguay. Ce petit bout de forêt est un vestige naturel de la végétation qui régnait sur l’Île de Montréal au moment où Jacques Cartier accostait en Nouvelle France, en 1535.

Il a été déclaré site patrimonial pour éviter que soit érigé un projet de développement immobilier sur le terrain.

Grâce à la mobilisation de citoyens d’Ahuntsic-Cartierville, la Ville a été convaincue d’y aménager en 2016 des chemins de promenade permettant d’observer dans les meilleures conditions la nature luxuriante des lieux.

Sur ses 97 hectares faits quasiment de marécages, on croise des érables argentés, des ormes d’Amérique, des frênes de Pennsylvanie, mais aussi des essences rares comme l’érable noir, le chêne bicolore, le micocoulier. Le parc est aussi une réserve naturelle, habitat de nombreux types de mammifères et d’oiseaux.

Palais inattendus

Quasiment au cœur du Bois-de-Saraguay, la famille MacDougall a construit en 1930 une grande maison bourgeoise.

Toujours debout en face de l’île-aux-Chats, elle est aujourd’hui propriété de la Ville pour servir de lieu de banquets ou de réceptions. Parfois, la bâtisse est louée pour des tournages cinématographiques. Elle a servi entre autres de décor à La Galère de Renée-Claude Brazeau, et à O’ de Éric Tessier et Frédérik d’Amours.

L’autre édifice historique toujours en place, la maison du chauffeur de la famille Ogilvie. Bâti en 1931, ce bâtiment, en pierre grise de style Château, est le dernier vestige du prestigieux domaine que les Ogilvie avaient érigé dans le bois au 19e siècle. Le château proprement dit a disparu dans un incendie survenu au début des années 1980.

Art surprise

Le futur Centre communautaire et culturel de Cartierville (CCCC) renferme une chapelle unique. Alors que des travaux sont entamés pour mettre aux normes le bâtiment, il y aura peu d’intervention sur le lieu de culte qui deviendra un lieu de diffusion culturelle.

La chapelle peut accueillir au moins 150 personnes et constitue une œuvre d’art à part entière du sculpteur québécois Charles Daudelin. Elle a déjà accueilli des spectacles de musique, mais aussi des réunions publiques organisées par l’arrondissement.

Le CCCC, situé sur la rue Grenet, est un bâtiment de 8500 m2 construit en 1975 sur un terrain de deux hectares. Il a été acquis en 2016 auprès de la congrégation religieuse des sœurs de la Providence.

Œuvres dissimulées

Dans le parc Marcelin-Wilson, situé sur le boulevard Henri-Bourassa, on peut voir La Réparation, une imposante sculpture en marbre blanc de France Larivé.

Inaugurée lors de la commémoration du 83e anniversaire du génocide arménien de 1915, elle est dédiée aux victimes des génocides du 20e siècle.

Daleth est une œuvre érigée en 2010 à l’occasion du 125e anniversaire de l’arrivée des premiers immigrants libanais. La sculpture présente des éléments rappelant l’histoire des Phéniciens, dont des lettres de l’alphabet protocananéen surmontées d’un cèdre, arbre symbole du pays.

L’auto tamponneuse et les montagnes russes en aluminium est une sculpture de Guillaume Lachapelle intitulée L’attente. Elle date de 2009 et elle est installée au parc Belmont, là où se trouvait le célèbre parc d’attractions fermé en 1983. Les Graminés du jardin Saint-Sulpice au parc Berthe-Louard, est une sculpture en acier de Linda Covit de 2006. Elle rend hommage à la fondatrice de la première coopérative alimentaire de Montréal, Berthe Chaurès-Louard.

Au parc de la Visitation, près du barrage Simon-Sicard, on trouve Limite temps. Une œuvre de pierre et de bronze de Guerino Ruba qui date de 1990.

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