Haroun Bouazzi nie tout et dénonce ses adversaires
Le député de Québec solidaire Haroun Bouazzi nie les allégations à son égard. Il aurait payé l’adhésion de nouveaux membres du parti de sa poche, alors que la course à l’investiture de Maurice-Richard était très serrée.
Les allégations qui pèsent à son égard sont le fruit des frustrations de ses détracteurs, l’équipe perdante de son rival Raphaël Rebelo, estime M. Bouazzi. «Ce sont des [accusations] infondées et [alléguées] par des membres de l’équipe qui a perdu l’investiture. Vous savez, moi je sais ce que c’est, j’en ai perdu une en 2018 avec très peu de voix aussi. Perdre, c’est très difficile», a-t-il soutenu.
Il a d’ailleurs rappelé qu’une enquête interne «diligente» et supervisée par un avocat avait balayé tout soupçon à son égard.
«Ce sont des accusations fausses», a-t-il maintes fois répété.
M. Bouazzi avait remporté de justesse la course à l’investiture de son parti contre M. Rebelo, grâce à une mince avance de cinq voix. Cette victoire avait été contestée par des responsables de Québec solidaire un mois avant l’investiture, a révélé ce matin le bureau d’enquête du Journal de Montréal.
En contactant une trentaine de nouveaux membres recrutés par Haroun Bouazzi, ces responsables avaient découvert que le tiers d’entre eux n’avaient pas déboursé eux-mêmes les frais de 5 ou 25 $ nécessaires à l’obtention de leur carte d’adhésion.
Mis au fait de cette irrégularité, le parti aurait refusé de vérifier la validité de l’ensemble des nouvelles adhésions du candidat. Dans l’article du Journal de Montréal, le secrétaire général de Québec solidaire, Nicolas Chatel-Launey, a, pour sa part, qualifié d’illégitime cette enquête menée par ces militants dissidents, sur la base qu’elle «s’apparente à du profilage racial». Il appert que l’ensemble des membres joints par ces militants contestataires ont «un nom à consonance arabe».