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Gouin Ouest renaît de ses cendres

Le club vidéo à l’angle de la rue Grenet et du boulevard Gouin n’est plus qu’une sorte de fantôme urbain. Il a fermé ses portes le 5 janvier 2013, après 19 ans d’activité.

« C’était le dernier clou à planter dans le cercueil de Gouin Ouest », raconte Nathalie Fortin, directrice du Conseil local des intervenants communautaires (CLIC). Cette interruption est intervenue après une série de fermetures de commerces dont celle de la fameuse pâtisserie La Gascogne, qui a clos ses portes en 2012, après 50 ans d’activités dans le quartier.

Cette fermeture de commerces semblait inexorable. Elle intervenait moins de 20 ans après la fermeture du parc Belmont qui avait fait les beaux jours du quartier.

Le secteur prenait la réputation de zone dangereuse ou infréquentable.

« Il ne faut pas oublier que dans les années 1990 ça s’appelait cracktieville et les locaux fermés servaient de piqueries et de fumoir », rappelle Mme Fortin.

Aujourd’hui encore, les locaux placardés ou à louer c’est ce qui caractérise le quartier.

Renaissance

Pourtant, à l’occasion de trois foires publiques appelées les « Souks » le quartier s’est ranimé.

« On a entendu des personnes dire que cela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu autant de gens sur l’artère », observe Marc-André Perron, directeur de la Corporation de développement économique (CDEC) d’Ahuntsic-Cartierville.

Ces bazars organisés trois samedis successivement sont la première initiative menée dans le cadre du projet Revitalisons Gouin Ouest.

Le projet s’inscrit dans la démarche de revitalisation urbaine intégrée (RUI) bâtir ensemble un quartier à notre image, du secteur « Laurentien-Grenet », de même que dans le plan d’action en développement social Bordeaux-Cartierville, quartier de tous les possibles.

Le CLIC qui pilote la démarche RUI depuis 2006, ainsi que le plan en développement social du quartier, s’est associé avec la CDEC Ahuntsic-Cartierville, pour mener à bien ce projet de revitalisation économique.

Des moyens et de la bonne volonté

Le projet bénéficie d’un soutien de plus de 200 000$ de la Ville de Montréal, grâce à une aide financière du gouvernement du Québec accordée dans le cadre de l’Entente Montréal 2025, administrée par le Secrétariat à la région métropolitaine.

« L’argent servira à financer les ressources humaines pour mener à bien des études », révèle M. Perron.

S’il semble évident qu’il faut redynamiser la vie de quartier par une offre commerciale intéressante, on ne sait toujours pas de manière précise ce qui manque. On annonce entre autres une étude sur le mix commercial.

« On veut savoir ce qui manque comme offre dans le quartier et cela pourra donner également des idées à ceux qui veulent investir », observe M. Perron.

« Notre souci, c’est de mener une revitalisation qui bénéficie à tous », avertit Mme fortin. Elle craint plus que tout un embourgeoisement qui exclurait une certaine frange de la société.

« On aura des petits restaurants ou des cafés avec des terrasses, mais aussi des commerces qui répondent aux besoins de base des résidents du quartier. »

Gouin Ouest ne sera donc pas une nouvelle Promenade Fleury ou une autre Flo.

On souhaite toutefois qu’une association de commerçants solide soit créée.

« Si les commerçants n’embarquent pas, il nous manquera une partie importante », constate M. Perron.

Déjà six ou sept entrepreneurs constituent déjà le noyau dur de cette revitalisation.

Lancement de Revitalisons Gouin Ouest.

Parlons sécurité.

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