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Le FestiBlues mise sur le soleil pour éponger sa dette

Jeanson Anne-Laure - TC Media
Les racines du FestiBlues International de Montréal sont profondes dans le parc Ahuntsic, mais l’événement doit faire face aux aléas de Dame Nature ainsi qu’au désengagement des gouvernements. Du beau temps cette année lui permettrait de sortir la tête de l’eau.

«Les dernières années, c’était la catastrophe au niveau de la météo. L’année passée, c’était l’enfer, il y a eu une mini tornade !» raconte Sophie Antoine-Morin, relationniste.

Reste que le festival a les reins solides. Son budget, d’un peu plus de un million de dollars par an, se répartit comme suit : un tiers en revenus propres, un tiers en commandites et un tiers en subventions gouvernementales.

«À force de gruger dans nos économies depuis 5 ans pour pallier le mauvais temps, le festival traîne une dette de 40 000$, explique Martin Landry, cofondateur de l’événement. S’il faisait beau en fin de semaine, on arriverait à se sortir la tête de l’eau.»

Le désengagement des gouvernements

La principale difficulté à travers le temps, c’est la suppression des aides  gouvernementales, poursuit le responsable des partenariats.

«Certains programmes fédéraux ont disparu, d’autres institutions comme Tourisme Québec demandent des études qui coûtent cher, c’est de plus en plus difficile de se faire financer par eux», dit-il.

«Cela nous oblige à être de meilleurs gestionnaires. On réussi à faire beau avec peu.»

Cette année, le festival – déterminé à aller chercher Tourisme Québec – a engagé une firme de sondage pour répondre à leurs critères. «Il faut leur prouver que le festival attire suffisamment d’excursionnistes et de touristes pour être éligible», indique Martin Landry.

«Selon nos propres sondages, le FestiBlues rallie en moyenne 65 000 festivaliers, dont un tiers de gens de l’extérieur de l’arrondissement et des arrondissements limitrophes», poursuit-il.

Une histoire de famille

Il y a 19 ans, 5 « chums » du quartier réalisaient un festival Jeunesse dans un aréna. L’année suivante, ils organisaient un événement à plus grand déploiement dans le parc Rimbaud. «On a amassé 25 000 $. Cela nous a permis de créer une fondation et de grandir au fil des ans», note Martin Landry.

Aujourd’hui, les fondateurs se retrouvent dans leur petit bureau du FestiBlues comme d’autres iraient jouer au golf.

«On est une famille, on est plus soudés que jamais, dit-il. La réalité nous rattrape; à présent ce sont mes enfants et ceux de mes chums qui montent l’événement. Ils transportent le matériel et conduisent les camions.»

Le sentiment d’appartenance est aussi très fort parmi les bénévoles. «Lors du montage de la scène, ils ne portent pas le chandail du FestiBlues 2014, mais bien le chandail des années antérieures», remarque Martin Landry.

Le FestiBlues se déroule du 7 au 10 août 2014 au parc Ahuntsic.

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